Coureur formé au VC Savigny-sur-Orge, Quentin Lafaye, 24 ans continue à faire du cyclisme en compétition sous le maillot du VC Chateaulin (Finistère) en 3e catégorie avec toujours la même passion pour ce sport.
Radio Peloton : Quentin, que devenez-vous depuis votre départ du VC Savigny il y a deux ans?
Quentin Lafaye : J’ai déménagé une première fois dans le sud du Finistère, une seconde fois à St Etienne, et je m’apprête à revenir dans le Finistère. Cette année, comme l’an passé, je reste en 3e catégorie au VC Châteaulin.
Radio Peloton : Vous avez enfin réussi à remporter une victoire en terre bretonne ?
Quentin Lafaye : Aujourd’hui Au sens strict du terme, je termine 2015 avec trois places dans les quinze premiers. Mais j’ai très peu couru pour moi, et mes « victoires » sont ailleurs que dans mon classement brut. Dans le Finistère, la façon de courir est très particulière, mais avec le collectif qu’on a à Châteaulin, on a réussi à tirer notre épingle du jeu à plusieurs reprises et j’espère que l’on continuera sur cette lancée.
Radio Peloton : Que retenez-vous de vos années au VC Savigny?
Quentin Lafaye : Énormément de choses. Un premier club, c’est l’endroit où on se construit en tant que coureur. J’ai été vraiment bien entouré pendant ces années, et c’est de là qu’est née mon « obsession » pour le collectif. Je suis resté très proche de beaucoup de coureurs et de dirigeants passés par Savigny. Si je devais retenir une chose, c’est cet esprit de groupe qui a fait les belles heures du club ces dernières années.
Radio Peloton :Un retour dans l’équipe est-il possible un jour ?
Quentin Lafaye :Il ne faut jamais dire « jamais », mais ça me paraît compliqué. J’ai vraiment trouvé ma place dans la Finistère, à Châteaulin, et j’y suis vraiment bien. Après, le vélo ne fait pas tout, et si je devais revenir en région parisienne pour des raisons professionnelles, c’est évident que reviendrais dans l’équipe.
Radio Peloton : A choisir entre courir en Bretagne ou courir en IDF ?
Quentin Lafaye :En Bretagne, bien sûr. Attention, il y a de très beaux parcours en île-de-France, et même certains auxquels je suis très attaché. Mais la Bretagne est une terre de vélo, et ce n’est pas qu’une réputation. Il y a beaucoup de courses, et les parcours sont aussi variés que sélectifs, sans parler de l’ambiance. J’y ai trouvé bon nombre de parcours taillés pour des coureurs offensifs, et c’est un aspect du vélo que j’apprécie particulièrement.
Radio Peloton :Comment jugez-vous votre début de saison ?
Quentin Lafaye :Catastrophique…J’ai enchaîné les ennuis sur les 3 premières courses, et je suis arrivé sur la 4e en manque de rythme. Sur des circuits difficiles, ça ne pardonne pas. Et puis courir seul n’a jamais été mon fort. Mais j’ai hâte de retrouver les routes finistériennes, mes coéquipiers, et pourquoi pas la forme, si possible. J’aurai un vrai deuxième début de saison au mois d’avril.
Radio Peloton :Une victoire en 2016 c’est l’objectif ?
Quentin Lafaye :En 2016 pourquoi pas… Comme tout le monde j’ai coché des courses dans le calendrier, mais en 3e catégorie, c’est au jour le jour. À Châteaulin, on a la chance d’avoir de très bons juniors, et comme l’an passé, je serai là pour leur apporter mon soutien. C’est mon objectif principal, plus que la satisfaction de mes ambitions personnelles. L’an passé, sur les courses où j’ai le mieux figuré, nous étions toujours au moins deux de l’équipe dans l’échappée. Ce sont des moments très particuliers, très forts, et j’espère avant tout revivre ça cette saison.
Radio Peloton : Quel coureur vous a le plus impressionné en région parisienne ?
Quentin Lafaye : C’est difficile à dire, il y a beaucoup de critères qui entrent en jeu. Un coureur comme Yannis Yssaad, par exemple, force le respect par ses qualités cyclistes et humaines. Il fait partie de ces coureurs qui ont tout gagné chez les jeunes, tout en gardant la tête froide en sachant que rien n’est acquis à l’avance. Il y a aussi eu Kenny Elissonde, qui faisait de belles choses quand on courrait ensemble, et qui continue aujourd’hui (sa victoire à l’Angliru reste mon meilleur souvenir cycliste en tant que téléspectateur). En neuf ans, j’ai croisé beaucoup de coureurs qui forcent le respect par leur caractère bien plus que par le palmarès. Ils le savent et se reconnaîtront sans doute.