Que deviens-tu… Alexis Isérable ?

Ancien stagiaire professionnel dans l’équipe Auber 93, il y a maintenant deux ans, Alexis Isérable a tourné à 23 ans la page du cyclisme en compétition sans un regret…

Radio Peloton : Alexis, que retenez-vous de vos années vélo ?

Alexis Isérable : Je retiens les courses sous la pluie, la neige, le froid, la canicule, les victoires individuelles et d »équipe, et les voyages avec les copains a travers la France, c’est un sport individuel qui se court en équipe, qui m’a permis de me développer aussi bien physiquement que mentalement.

Radio Peloton : Pas de regrets de ne pas avoir eu de contrat chez les pros ?

Alexis Isérable : Ca m’aurait plu, surtout le format des courses me correspondait plus qu’en amateur

Radio Peloton : Que restera votre plus beau souvenir cycliste ?

Alexis Isérable : Mon plus beau c’est la finale de la coupe de France DN3 2013, c’était un objectif pour le club et personnellement, tout se jouait sur une seule manche, du coup il y avait de la pression autour de cette course. Puis je m’étais préparé seul, je faisais mes entraînements moi même, du derrière scooter avec mon père, c’était un parcours accidenté, et la course était débridée, on s’est retrouvé tôt devant, c’était une course physique et tactique à la fois ! En plus les copains avaient fait la surprise de venir de Paris jusqu’à là-bas pour l’équipe avant le départ et déguisés. Ils nous avaient encouragé comme des fous, ça m’avais bien aidé, on avait vraiment une super ambiance !!

Radio Peloton : Votre plus mauvais souvenir ?

Alexis Isérable : Mon plus mauvais c’était lorsque j’étais stagiaire, le fait de ne pas être en pleine capacité de ses moyens alors qu’on te donne ta chance, c’est frustrant.

Radio Peloton : Vous avez également eu l’opportunité de courir avec votre frère Michael, quel effet cela procure ?

Alexis Isérable : On a fait peu de course ensemble mais il y en a une ou j’ai pu l’aider à gagner, on était dans le même club, ça avait borduré, je l’avais protégé, on s’était retrouvé à 4-5 devant je roulais pour lui et à la fin il gagne au sprint, top!

Radio Peloton : Vous avez fait de nombreux clubs, quel est celui qui vous a le plus marqué ?

Alexis Isérable : Corbeil pour l’ambiance et Auber pour le professionnalisme.

Radio Peloton : Comment voyez-vous le sport cycliste dans dix ans ?

Alexis Isérable : Dans dix  ans, c’est paradoxal parce qu’il devient de plus en plus dur d’organiser des courses et de trouver des jeunes chez les amateurs. Chez les pros, le cyclisme se développe vraiment, sur tous les continents il est possible de courir, il y’a deux monde opposés entre les pros et les amateurs, ils ne vont pas dans le même sens. C’est hyper irrégulier du fait que tout dépend encore de sponsors privés sur les deux plans , ça fragilise se sport sans compter les affaires de dopages physique et mécanique qui font toujours la une des grands médias qui eux même servent de support pour les sponsors privés .

 

Photo: Loïc Manceau.