Rencontre avec un passionné devenu Vice-président de la FFC depuis mars dernier. Licencié à l’ EC Vélizy 78 où il est président délégué pour les activités sportives. Jean-Michel Richefort est, entre autre, l’organisateur d’épreuves sur piste dont le Grand Prix de Vélizy. Patrice Roy (USM Gagny), président du Comité d’Île-de-France est quant à lui membre du conseil fédéral alors que Claire Floret (COCF Courcouronnes) est présidente de la commission route dame.
« Fidéliser de nouveaux licenciés »
Radio Peloton : Jean-Michel, pouvez-nous raconter votre passé cycliste de dirigeant en FFC ?
Jean-Michel Richefort : Je suis dirigeant actif à l’E.C Vélizy78 depuis quinze ans. Ma passion pour le vélo m’incite à toujours pratiquer pour le plaisir et la santé. Je mets un point d’honneur à courir régulièrement en Pass’Cyclisme, en Île-de-France bien sûr mais aussi en province. J’apporte ma collaboration au niveau du Comité des Yvelines FFC. Je me suis toujours intéressé aux structures fédérales en cherchant à comprendre leurs motivations mais également leurs difficultés. Trop de licenciés critiquent souvent la fédération ou les comités sans en connaître les problèmes structurels ou d’organisation.
Radio Peloton : Quelles sont les motivations qui vous ont poussé dans vos nouvelles fonctions?
Jean-Michel Richefort : L’an dernier, j’ai été sollicité par plusieurs dirigeants fédéraux dont Roger Bordeau qui était élu sur le poste loisir de la précédente mandature. Puis le nouveau président, Michel Callot, m’a convaincu d’intégrer le bureau exécutif. De par mon parcours professionnel et associatif, je connais bien l’univers sportif en général et celui du vélo en particulier. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de mettre ma modeste expérience au service de la FFC.
Radio Peloton : Quels sont vos objectifs en tant que président de votre commission ?
Jean-Michel Richefort : En tant qu’activité physique et sportive accessible à tout âge, écologique, facteur de santé et de bien-être, le vélo loisir s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement de la FFC. Cette ouverture indispensable constitue aujourd’hui un volet incontournable de l’environnement fédéral. Si la FFC souhaite devenir l’une des premières fédérations nationales, en termes de licenciés, elle doit soutenir ce secteur d’activités en proposant des organisations accessibles à tous les pratiquants pour attirer et fidéliser de nouveaux licenciés. Avec les membres de la commission nationale, dont Marc Ansermin membre du comité d’Île-de-France, nous allons poursuivre la structuration des épreuves Pass’Cyclisme et créer des épreuves Masters conformes à la réglementation UCI. Le succès rencontré par la formule « Gran Fondo UCI » doit nous y inciter.
Radio Peloton: Quelle est votre vision du cyclisme à l’heure actuelle ?
Jean-Michel Richefort : La France compte plusieurs millions de pratiquants réguliers. Les quatre fédérations qui gèrent les activités cyclistes – FFC, FSGT, FFCT, UFOLEP – réunissent à peine 300 000 licenciés. L’écart est considérable. L’accueil de nouveaux pratiquants au sein de la FFC passe par la volonté des clubs de proposer une offre attractive et adaptée (sections loisir, sport santé, etc.), sans occulter l’accueil des jeunes qui doit rester une priorité fédérale. Un encadrement spécifique devrait susciter l’intérêt et correspondre aux objectifs de chacun. Mais ce challenge ne sera réussi qu’avec l’appui des structures décentralisées (Comités départementaux et régionaux). Pour y parvenir, il sera nécessaire de constituer un maillage territorial avec des hommes motivés dans les associations, sur l’ensemble du territoire.
Radio Peloton : Quels sont vos prochains défis en tant que dirigeant ?
Jean-Michel Richefort : Mon engagement bénévole va consister à coller au plus près des objectifs fédéraux, fixés par le président Michel Callot pour la nouvelle olympiade (2017- 2020). Le territoire français est un formidable terrain de jeu pour tous les cyclistes. Je souhaite proposer sur l’ensemble du territoire, et notamment dans les secteurs ruraux, des activités conformes aux attentes des pratiquants. L’exemple concret, ce sont les Espaces Cyclosport. A l’image du VTT, les routiers sont demandeurs de parcours où ils peuvent conjuguer le sport et la découverte. Encore faut-il leur proposer une pratique structurée. L’autre grand défi va consister à créer une véritable «Communauté Vélo», liée à la FFC, où les cyclistes de tous bords se sentiraient concernés. Actuellement la FFC est trop souvent perçue comme une fédération élitiste. Il convient de modifier cette image.
Radio Peloton : Vous verra-t-on encore en tant que coureur dans les pelotons ou sur les parquets ?
Jean-Michel Richefort : Bien évidemment, tant que j’aurai la motivation et la forme physique, je participerai aux activités Masters (route et piste). Le meilleur exemple à suivre est bien celui de mon ami Robert Marchand, n’est-ce pas ? Là, j’ai encore de la marge ! Quels que soient les conditions atmosphériques, je réalise deux sorties par semaine, d’une durée de 2 à 3 heures, plus une séance sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines avec les copains. Que du plaisir !
Photo : Loïc Manceau.