Marion Sicot (Lares) a participé à de nombreux cyclo-cross sur la région parisienne cette saison. L’Orléanaise de 25 ans nous explique les raisons de sa participation aux épreuves franciliennes.
« Passer un cap sur les courses UCI »
Radio Peloton : Marion, vous avez été au départ de certains cyclo-cross franciliens cette saison …
Marion Sicot : J’aime bien la pratique du cyclo-cross pendant l’intersaison, cela permet de changer un peu de discipline. De plus cela ne me fait pas de mal car j’ai de grosses lacunes techniques donc ça m’entraîne .Cela me permet ensuite d’être plus à l’aise sur la route.
Radio Peloton : Pourquoi courir spécifiquement en région parisienne ?
Marion Sicot : Ce n’est pas loin de chez mes parents. Je rentre chez eux le vendredi ou samedi comme ils habitent près d’Orléans quand il y a un cross sur la région parisienne. Généralement cela nous fait entre 1h et 2h30 de route donc ce n’est pas très loin quand on a l’habitude pendant la saison de route de parcourir un peu toute la France et d’autres pays (sourires).
Radio Peloton : Qu’avez-vous pensé des parcours franciliens jusqu’à maintenant ?
Marion Sicot : J’apprécie vraiment les parcours que j’ai pu faire sur la région parisienne notamment Bois-le-Roi et Jablines. Dès que je peux courir en Île -de -France, je le fais .Les parcours ressemblent généralement à des circuits de Coupe de France. Ils sont diversifiés avec des parties techniques et des bouts droits pour rouler, des planches, des escaliers et même du sable. Souvent dans d’autres cross régionaux les parcours sont uniquement techniques avec des virages dans tous les sens qui ne ressemblent pas aux manches de coupe de France.
Radio Peloton : Le cyclo-cross est pour vous une bonne manière de préparer la saison sur route ?
Marion Sicot : Le cyclo-cross rentre dans ma préparation pour la route. C’est un complément. Cela me permet de travailler les intensités et l’aspect technique. Mais je ne me prépare pas pour les cyclo-cross spécifiquement. Le cyclo-cross m’a permis de me sentir plus à l’aise sur le vélo pour la route. J’ai pu voir que je prenais plus confiance en moi. Cependant je vois vraiment la différence avec les spécialistes de cross dans les parties techniques. Dans un virage je freine trop et je me rends compte que je perds pas mal de temps par rapport à elles tout comme les devers. Je prends aussi de très mauvais départ. C’est un handicap notamment sur les manches de coupe de France car je me prends les bouchons au premier tour puis je remonte petit à petit mais moi qui aie tendance à être un peu diesel j’aimerais que les épreuves dures plus longtemps (sourires).
Radio Peloton : Quelles comparaisons peut-on faire entre les cyclo-cross franciliens et ceux de l’Orléanais ?
Marion Sicot : Déjà sur les catégories. Nous avons la chance de courir qu’entre féminine sur la région parisienne avec un départ distinct donc c’est vraiment super et beaucoup plus motivant. Après en Île-de- France, il y a plus de féminines qui pratiquent le cyclo-cross donc ils peuvent se le permettre je pense contrairement au Comité Centre- Val- de- Loire. Si c’est pour être que trois ou quatre pour une course les organisateurs ne peuvent pas se permettre de faire un départ différencié. Les circuits franciliens sont aussi un atout non négligeable même si je ne les connais pas tous.
Radio Peloton : On vous reverra sur les cyclo-cross franciliens la saison prochaine alors ?
Marion Sicot : J’ai beaucoup apprécié cette saison. Et je sais que je renouvellerais les cyclo-cross l’année prochaine, je prends du plaisir dans cette discipline. Une chose est sûre j’essayerai de faire encore plus de cyclo-cross en Île- de –France.
Radio Peloton : Place à la reprise des compétitions sur route dans quelques semaines…
Marion Sicot : En 2018 je vais avoir un calendrier beaucoup plus international. Je commencerais en Turquie en février. Je souhaite vraiment passer un cap sur les courses UCI l’année prochaine de manière générale avec des courses qui me tiennent à cœur comme la Flèche Wallonne, le Grand Prix de Plumelec, le Tour de l’Ardèche, la Route de France et bien sur aussi faire un bon championnat de France qui se déroulera d’ailleurs en Île- de –France à Mantes-la-Jolie. Je travaille pour avec mon entraîneur Frederic Bantquin que je remercie tous comme mes sponsors comme « On Energy « ou la laiterie de Saint –Denis- de l’Hôtel qui m’aident.
Photo : Loïc Manceau.