Pistard, coursier, technicien, Anthony Baré cumule les casquettes. Coureur en 2e catégorie au sein du VCA du Bourget, celui-ci occupe depuis peu un poste au sein de l’équipe de France de piste. Le sprinteur s’est confié à RadioPeloton
« nous sommes plus qu’une équipe maintenant. Le VCAB était déjà une grande famille et l’est d’autant plus maintenant »
RadioPeloton: Anthony, comment s’est passée ta saison 2017 au sein du VCAB ?
Anthony Baré: Ma saison 2017 au VCAB a été forte en émotions. Je me suis cassé le scaphoïde très tôt dans l’hiver ce qui a perturbé ma préparation. Avec ces 5 semaines de retard, je ne me suis pas affolé. J’ai commencé ma saison en Espagne avec un top10 à la clef à Perratallada. Malgré tout, j’ai très vite vu que je n’avais pas la préparation nécessaire pour m’exprimer en 1ère catégorie. Du coup, j’ai couru exclusivement en 2e avec 18 top15 cette saison. J’ai été très régulier et ai pris beaucoup de plaisir. En cas de coureur manquant, l’équipe première pouvait compter sur moi. Ma deuxième partie de saison a été consacrée à la piste. Après avoir terminé vice-champion d’Ile de France de poursuite individuel j’ai axé ma préparation pour le Chpt de France de demi-fond. Le plateau était très relevé cette année avec notamment la présence du professionnel Samuel Dumoulin. Je loupe de peu la grande finale à 8 et termine 2e en petite finale après mettre fait déborder dans les derniers tours par le sprinteur d’AG2R. J’ai terminé ma saison sur une compétition à Dijon en demi-fond cher à mon entraineur Michel Filiatre.
RP: Quelle épreuve t’a marqué?
A.B: Sans aucun doute, les deux courses organisées par le club. La toute première organisation du GP de Bobigny, qui a été une énorme réussite tant au niveau de l’organisation que sportif. Avec un super podium (Evenot, Barbier, Boucher) et où je prends la 9e place. Et bien sur le GP de Drancy, où je renoue avec la victoire après 2 ans de « disette » et en plus, à domicile, après un feu d’artifice d’attaques des VCABoys. Nul doute que nous aurons à cœur de briller sur le prochain GP de Drancy, le 27 mai 2018 prochain pour rendre un bel hommage à notre ami. Son décès, nous a, et m’a personnellement touché et m’affecte encore.
RP: Malgré la disparition de la DN3 tu vas poursuivre au sein du VCAB. pourquoi ce choix?
A.B: C’est le choix du cœur, nous sommes plus qu’une équipe maintenant. Le VCAB était déjà une grande famille et l’est d’autant plus maintenant. Nous avons un gros projet de formation, que ce soit par la relance de notre école de vélo (plus d’une douzaine de licenciés en 2018) et par l’entrainement et le suivi de nos jeunes juniors, 3e et 2e catégorie (14 coureurs). Le programme de courses sera adapté en conséquence avec des belles épreuves en ligne et à étapes tout au long de la saison. Pour ma part, au delà de l’entrainement de certains coureurs aux clubs, je souhaite les accompagner et avoir ce rôle de capitaine de route pour les orienter au mieux à l’entrainement et sur les compétitions
RP: Quels seront tes objectifs pour la saison à venir ? Comment comptes tu t’y préparer ?
A.B: Ces derniers mois, mes objectifs sportifs ont complètement changé. Je n’ai ré-enfourché le vélo que pour le cyclo-cross de Créteil en hommage à Mathieu et la « nuit des étoiles » à Argenteuil. J’ai repris l’entrainement fin décembre avec les créneaux piste réservés au club à l’INSEP.
Au niveau professionnel, j’ai été embauché par l’Equipe de France Piste de Sprint au poste d’analyste de la performance au Vélodrome National. J’essaie de prendre mes marques pour pouvoir me dégager du temps la semaine pour pouvoir monter à mon tour sur la piste après les sprinteurs. Le week-end je ferai des sorties foncières pour pouvoir attaquer la saison dans une bonne condition physique.
J’ai beaucoup relativisé sur ma pratique sportive et je pense que mon objectif principal sera de prendre du plaisir sur le vélo avec mes amis sur les entrainements et compétitions en accordant une grande place à la réussite collective du groupe
RP: Quelque chose à ajouter ?
A.B: Nous faisons un sport à risque, nous avons vécu de très proche ou de plus loin des événements tragiques ces derniers temps. Nous le voyons dans les différents médias et par la création de l’association « Mon Vélo est une Vie ». Je pense que l’idée n’est pas de faire de la répression auprès des pratiquants mais que chacun prenne conscience de l’intégrité de chacun sur nos routes (cyclistes, automobilistes, piétons, routiers, …). Il faut aussi relativiser sur sa pratique et se rappeler que le but principal quand on sort notre vélo est de prendre du plaisir en sécurité.
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