A 49 ans, Serge Profit est arbitre national au sein de la Fédération Française de Cyclisme. Licencié à l’ESC Meaux présidé par Pascal Lignier, le Seine-et-Marnais est également coureur en D4.
« Pas déconnecté de la réalité du coureur »
Radio Peloton: Comment vous est venue votre vocation d ‘arbitre ?
Serge Profit : Je suis devenu arbitre un peu grâce à Romain Lamirand , puisqu’il était arbitre avant moi. Il me répétait de me présenter car il estimait que ça me conviendrait. Je savais aussi qu’il manquait d’arbitre en région parisienne.
Radio Peloton: Quel conseil donneriez-vous à des personnes qui veulent devenir arbitre sur des courses de vélo ?
Serge Profit : Déjà, qu’il fasse une journée complète avant avec un arbitre sur une organisation. Un genre d’immersion. Qu’ils n’hésitent pas à demander… Puis si ça leurs convient qu’ils fassent la formation.
Radio Peloton: Jusqu’à devenir arbitre, en quoi consistait votre investissement dans le milieu cycliste ?
Serge Profit : J’ai commencé à La Pédale Fertoise comme coureur, puis j’ai pris en charge les engagements des coureurs, aider aux entraînements des jeunes de l’école de vélo. Puis je suis passé vice-président et responsable sécurité.
Radio Peloton: Vous êtes également coureur de temps en temps …
Serge Profit : Courir est toujours un plaisir et ça permet de se retrouver de temps en temps de « l’autre côté de la course ». Les coureurs ont une autre approche de ma fonction grâce à ça, comme je suis encore coureur. Pour eux, je ne suis pas déconnecté de la réalité du coureur.
Radio Peloton: C’est une forme d’équilibre donc ?
Serge Profit : J’effectue plus d’arbitrage que de courses. Même si j’ai perdu en rythme c’est toujours un plaisir de courir. Je décompresse lors de mes courses comme pratiquant, je n’ai pas besoin d’être en alerte en permanence.
Radio Peloton: Qu’est ce qui est le plus compliqué en tant qu’arbitre selon vous ?
Serge Profit : Le plus compliqué est de faire comprendre à certains coureurs l’application des règlements et le bien fondé de ces règlements. Certains pensent que nous sommes là pour empêcher leur courses de se dérouler comme dans leurs souhaits. Hors il faut nous considérer comme conseiller technique.
Radio Peloton: Comment voyez-vous l’avenir du cyclisme dans dix ans ?
Serge Profit : C’est une très bonne question. Et Madame Irma me dit que dans 10 ans, la technologie nous aidera plus, il y aura plus de féminines , mais peut-être des difficultés accrues pour les organisateurs….. Ce sont les réponses de Madame Irma (sourires).
Lire la suite