Valéri par amour du sport
Si de nombreux anciens cyclistes professionnels continuent de courir après leur carrière dans cette discipline, les ex- professionnels de d’autres sports sont plus rares à tenter l’aventure de la petite-reine chez les amateurs. C’est néanmoins le cas de Fabien Valéri. Après avoir été footballeur professionnel au Red Star 93 (1992-2000) puis au Portugal à l’Academica (2002-2003), le francilien porte les couleurs du VC Vincennes (Val-de-Marne), depuis maintenant cinq saisons.
« J’ai démarré en D3 je suis monté vite en D2 puis en D1 et même en 3eme catégorie ou là le niveau est très très élevé. Ayant 47 ans, j’ai demandé à redescendre en D1 cette année » détaille Valéri, venu au cyclisme après des soucis de santé. « A 41 ans, j’ai eu des problèmes de hanches. Je ne pouvais plus courir donc plus jouer au foot non plus forcément. Je ne me voyais pas ne rien faire , j’ai besoin de faire du sport pour me sentir bien et j’en ai toujours fait depuis le plus jeune âge. J’avais que deux choix possibles : vélo ou natation car ce sont des sports sans ondes de chocs pour mes hanches. N’aimant pas nager j’ai opté pour le vélo et j’avoue que cela me plaît bien, je me suis bien pris au jeu » confie le protégé de la nouvelle présidente Stéphanie Gros. Fabien Valéri n’hésite pas à faire un parallèle entre deux des activités sportives les plus populaires dans la sphère sportive.
« Les deux requièrent le goût de l’effort, il faut aimer s’entrainer, avec un gros mental car il y a des moments difficiles, des échecs , des moments de méformes , une usure physique et psychologique, mais aussi et heureusement des très bons moments. Après en compétition il faut être fort physiquement mais aussi tactiquement dans les deux sports. Néanmoins en cyclisme sur route, il n’y a pas ou peu de technique contrairement au foot » détaille le natif de Noisy-le-Sec tout en confiant que ses premiers pas dans le vélo n’ont pas été une partie de plaisir.
« C’est difficile de rouler en peloton lorsque l’on n’a pas cette habitude. Se retrouver à 80-100 coureurs côte à côte, c’est impressionnant et j’avoue que frotter me faisait peur et encore un peu aujourd’hui car quand tu tombes à 40/45 kms/h il peut y avoir de gros dégâts, on n’est pas sur une pelouse souple là (sourires). Ensuite le rythme , les relances en sorties de virages , les bordures , lire la course, tout cela ne s’apprend pas en un claquement de doigts » . Arrivé au VC Vincennes par l’intermédiaire de Guillaume Dupouy, Fabien Valéri ne regrette en aucun cas son choix d’avoir signé dans la formation val-de-marnaise, lui qui en parallèle est entraineur de l’équipe N2 de football (ndlr : quatrième division de football) du Paris 13 Atletico.
« Cela reste ma grande priorité car je veux faire progresser ce club qui m’a permis d’entraîner à ce niveau-là (N2). Le club et ses dirigeants sont ambitieux tout comme moi. Je ne souhaite pas m’arrêter là et je veux entraîner le plus haut possible et je me donnerai les moyens et ferai le maximum pour. Le vélo est un loisir qui passe très très loin derrière mon métier, celui d’entraîneur. Je vais rouler ou faire des courses uniquement quand j’ai un peu de temps pour mon bien être et pour décompresser un peu , c’est important pour mon équilibre » confie Fabien Valéri.
Auteur d’un top 20 en deux courses cette année, le polyvalent coureur vincennois espère bien figurer lors des prochaines courses de la saison. « J’espère rentrer dans les dix premiers régulièrement, faire un podium et en gagner une pourquoi pas tout en me faisant plaisir le plus possible » annonce le fils de Robert Valéry, coureur au CC Mennecy-Villeroy qui n’écarte pas l’idée de proposer une sortie vélo à ses joueurs lors du stage d’avant-saison au Portugal « pour la cohésion et sortir un peu du foot » .
Photo : Loïc Manceau.