Interview de… Bruno Bizieux (CC Igny-Palaiseau 91)

Le CC Igny-Palaiseau 91 vient de réaliser sa deuxième meilleure performance depuis son existence au classement des clubs d’île de France avec une 12ème place. Son président,le sympathique Bruno Bizieux, vient d’être reconduit a la tête du club pour au moins 4 ans, il a accepté de répondre à nos questions.

« Le CCIP 91, c’est une famille »

 

Radio peloton : Que penses-tu avoir apporté au CCIP91 après  six ans, passé en tant que président ?
Bruno Bizieux : Après le décès de Lucien Robin, figure emblématique du club, j’ai voulu rester dans la continuité de son travail tout en apportant du renouveau à l’équipe de dirigeants. Certains, qui siègent aujourd’hui au bureau, ont été amenés ici par leurs enfants. C’est une grande fierté pour nous d’avoir ces gens là qui nous sont aujourd’hui indispensable. Les bénévoles sont de plus en plus compliqués à trouver, et je suis content qu’ils aient intégré la famille du CCIP91. Une bonne équipe de jeune s’y est également formé et ils se souviendront de leurs années passées au sein du club.

Radio peloton : Le club a donc réalisé une très bonne saison 2016, 12ème club d’île de France et 2ème club d’Essonne. Est-ce que l’objectif serait de devenir le premier club d’Essonne et ainsi de dépasser Montgeron ?
Bruno Bizieux : Effectivement, c’est une guerre amicale qui se joue entre nos deux clubs, et cela depuis de nombreuses années. Mais il ne faut pas oublier Savigny ou Etampes qui sont eux aussi engagés dans ce challenge. Malgré cela, il faut rester réaliste. A l’heure actuelle, on n’a pas un budget pour intégrer les 5 premiers d’île de France, ou pour monter une équipe de deuxième catégorie.

Radio peloton : Penses tu que le club sera capable de rééditer cette performance la saison prochaine malgré le départ de certains coureurs ?
Bruno Bizieux : Arriver une seconde fois à cette place ça risque d’être effectivement compliqué. Je pense qu’on a tout de même les moyens de se maintenir parmi les 15 premiers. Certes il y a des départs, en sport étude notamment, mais cela montre justement qu’on est un club formateur et actif. Il ne faut pas oublier qu’on bénéficie également de renforts avec un entraîneur pour les minimes/cadets, et des jeunes talentueux. J’espère qu’ils vont bien s’intégrer à la famille du CCIP et qu’ils vont s’y plaire. De plus, a une école de vélo comptant un effectif d’environ 30 coureurs, ce qui est rare de nos jours.

Radio peloton : Plus généralement, quelles sont tes attentes pour la saison a venir ?
Bruno Bizieux : Tout d’abord, l’objectif est de maintenir le club a son niveau régional. Mais plus concrètement, j’aimerais que le club remporte le challenge du CIF dans une catégorie.

Radio peloton : Le club est assez actif au niveau des organisations, est-ce que c’est toujours aussi facile d’organiser des courses ?
Bruno Bizieux : Non, c’est vraiment de plus en plus compliqué. On doit se battre sans arrêt avec les départements et les mairies pour pouvoir organiser des courses en toute sécurité. S’ils peuvent m’entendre ces gens là, j’aimerais qu’ils considèrent le cyclisme comme un beau sport et qu’ils nous aident a organiser. Le prix pour cela devient exorbitant pour des clubs comme le notre. Même au niveau des entraînements il faudrait que tout le monde puisse rouler en sécurité. Le cyclisme devient un dangereux a pratiquer.

Radio peloton : Quel est-ton plus beau souvenir en tant que président ?
Bruno Bizieux : Ce n’est pas facile, il y en a eu beaucoup. Mais c’est vrai que le titre de champion fédéral (FSGT) de David France l’hiver dernier est particulièrement marquant. C’est un gamin qui est au club depuis 10 ans, et ça fait plaisir de le voir arriver à ce niveau.

Radio peloton : Comment décrirais-tu l’esprit du club ?
Bruno Bizieux : Le CCIP91, c’est une famille, des copains qui continuent a se côtoyer même après avoir arrêté le vélo. Il y a une vraie entraide entre tous les licenciés et ça fait vraiment chaud au cœur. C’est cet esprit qui me donne envie de sacrifier de mon temps, en tant que président, pour que toutes ces personnes, qui sont d’abord des amis, puissent s’adonner a leur passion dans les meilleures conditions. Je n’ai donc nul doute que ces 4 prochaines années vont encore m’apporter beaucoup de joies.

Propos recueillis par Erwan Franchon.