Coureur chevronné du cyclisme francilien, Guillaume Mathis s’épanouit pleinement au sein du Paris Cycliste Olympique où il occupe un rôle de capitaine de route pour les jeunes coureurs du club.
« La vie au PCO est très bonne »
Radio Peloton : Licencié comme coureur de troisième catégorie, on vous voit pourtant courir en grande partie sur des courses de deuxième de catégorie, pourquoi ?
Guillaume Mathis : Il s’avère que la plupart des cyclistes que je connais courent en 2eme catégorie et je préfère la manière de rouler qu’on peut retrouver dans ce type de courses. De plus, je n’ai pas envie de faire que des 3emes catégories. Le club cette année a également choisi de jouer la carte Alexis Hoffmann, et mon rôle était de l’accompagner sur les courses pour l’aider à progresser, et cela passe par le fait de courir principalement en deuxième catégorie.
RP : Que penses- tu du projet du PCO qui est de monter une équipe de DN3 pour l’année prochaine ?
Guillaume Mathis : C’est super intéressant, ça permet au seul club de la capital de gagner en renommer. D’autant plus que monter une équipe de première catégorie sans avoir le label DN (division nationale), ça n’a pas vraiment d’intérêt. On a déjà beaucoup de coureurs deuxième catégorie au club, mais le problème est que c’est une catégorie dans laquelle on ne reste pas longtemps. Soit on redescend vite parce qu’on manque de résultats, soit on monte, ce qui implique un changement de club. Cette année on aurait pu perdre des coureurs comme Alexis Hoffmann ou Matthieu Troude, mais cette équipe va nous permettre de garder ces effectifs que l’on a formés.
RP : Quelles sont les perspectives d’évolution pour cette nouvelle équipe de DN ?
Guillaume Mathis : Ce n’est pas le but premier de l’équipe. Il faut plus voir cela comme une évolution dans la structure du PCO en tant que club formateur. C’est un premier pas vers le haut niveau amateur.
RP : Quelle sera ton rôle dans ce nouveau projet ?
Guillaume Mathis : Je ne pense pas que je ferai partie de l’équipe pour toutes les manches de la coupe de France DN3, mais je ferais la plupart des courses en 1ere catégorie avec eux et j’irai courir en 2eme catégorie de temps en temps. J’ai maintenant la chance de ne plus être en horaires décalés et d’avoir les week-ends de libre. Je vais enfin pouvoir refaire des sorties de fond en groupe durant l’hiver, chose que je ne faisais plus depuis longtemps. Mais cela ne changera pas mon rôle. Je resterai au contact de coureurs comme Mathieu Troude et Alexis Hoffmann pour continuer à les épauler. Cette année, ça a été un plaisir de courir avec eux. Alexis n’avait que trois ans de vélo derrière lui, il a commencé la saison en 3ème catégorie pour finir en première, il a donc eu une excellente progression au sein de notre équipe.
RP : Donc ton rôle ne changera pas trop par rapport à la saison précédente …
Guillaume Mathis : Non, mais cela ne me dérange pas, je prends plus de plaisir à aider un coureur du club qu’à jouer ma carte personnelle. Le but est d’amener sur une fin de course un coureur comme Mathieu ou Alexis dans les meilleures conditions possibles pour qu’il puisse faire un résultat.
RP : D’un point de vue personnel, es- tu satisfait de ta saison ?
Guillaume Mathis : Je ne suis pas spécialement satisfait de mes résultats. Cela passe par un manque de temps pour pouvoir bien m’entraîner, mais aussi bien récupérer. Cependant, cela ne veut pas dire que j’ai passé une mauvaise saison. La vie au PCO est très bonne, et je suis très heureux d’avoir pu avoir pu aider d’autres coureurs.
Propos recueillis par Erwan Franchon.
Photo : Loïc Manceau.