Licencié en 3e catégorie au VCA du Bourget, Jordan Grédoire fait partie des piliers de la formation séquano-dyonisienne. Le coureur de 25 ans aura notamment à cœur de s’illustrer le 27 mai prochain à l’occasion du Grand Prix Mathieu Riebel de Drancy, le 27 mai prochain.
« Je pense à la victoire »
Radio Peloton : Jordan, comment juges-tu ton début de saison ?
Jordan Grédoire : Il a été très très compliqué. Comme tout le monde le sait en octobre dernier nous avons perdu Mathieu sur le Tour de Nouvelle-Calédonie et cela m’a profondément touché. Il m’avait donné de nombreux conseils pour progresser, il m’avait aussi appris à lâcher prise et à prendre du plaisir sur le vélo. Je disais souvent que c’était devenu mon idole et que j’étais devenu un fan.
Durant l’hiver j’ai pensé arrêter le vélo, je n’avais pas de plaisir à monter dessus. Je pensais à lui constamment, et aujourd’hui encore il y a des jours ou c’est dur, mais heureusement mon club et mes amis sont là autour de moi. Le stage en Espagne avec le VCAB m’a beaucoup aidé. Pour la confiance les plus jeunes comme Silouane Dupuy ou Florian Picquot m’ont poussé et idem pour les plus ancien comme Anthony Baré ou Alex Berton-Mani qui ont une confiance aveugle en moi et qui on fait de moi leur capitaine de route, bien que je déteste ce rôle (sourires).
Radio Peloton :Qu’est ce qui te manque selon toi pour le moment afin d’obtenir de meilleurs résultats ?
Jordan Grédoire : De la confiance en moi. Tout le monde me le répète et pourtant rien n’y fait, je manque de confiance en moi, lorsque mon corps souffre j’ai tendance à l’écouter comme à Bry-sur-Marne l’an dernier. Physiquement je manque aussi de force, depuis quelques semaines. Avec mon entraîneur Anthony Baré nous travaillons sur cet aspect, mais attention cela ne veut pas dire que j’en manque…
Radio Peloton : Tu es comme un poisson dans l’eau au VCAB…
Jordan Grédoire : Je suis chez moi, le VCAB est devenu au fil des ans une seconde famille, j’ai chaque année une certaine appréhension du fait des nouveaux coureurs qui intègrent l’équipe et au final je n’ai encore jamais été déçu, depuis mon arrivé au club il y’a quatre ans. Il y a des hauts et des bas comme partout mais cela ne dure jamais longtemps.
Radio Peloton : En quoi ce mois de mai est important pour toi ?
Jordan Grédoire : Pour moi, le mois de mai rime avec courses qui s’enchaînent, et surtout les nocturnes que j’attends chaque année avec impatience. Je me plus plaisir sur ce type de courses
Je sais par la suite comment va se passer la suite de la saison. Avec l’enchaînement des courses c’est le mois où il faut être bien. Gérer la récupération est aussi primordial.
Radio Peloton : Quel est le coureur qui t’a le plus impressionné durant les premiers mois de compétition ?
Jordan Grédoire : Il y a bien un coureur qui m’a interpellé au début de saison par sa facilité avec trois courses 3ème catégorie, trois victoire et une montée de catégorie plus rapide que Sagan au sprint, c’est Pierre Mavier. Ce qui m’a impressionné ce ne sont pas les victoires mais la manière, de longues échappées, certaines en solitaire comme à Satory, j’ai eu l’occasion de courir avec lui et franchement, chapeau.
Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions pour le reste de l’année ?
Jordan Grédoire : Comme tout le monde je pense à la victoire, il y a quelques courses que j’ai dans le viseur comme Drancy Bobigny, Vigneux et Montgeron, qui sont des courses en hommage à Mathieu.Il faudra de toute façon être présent, il y a aussi Bry-sur-marne où j’ai une revanche à prendre, pour le reste je prendrais les courses comme elles viennent pour moi le principal et la victoire du collectif.