A l’entame de sa troisième saison en tant que coureur 3e catégorie au Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys, Michaël Sabourin s’est confié à l’équipe de Radio Peloton sur deux de ses passions, le cyclisme et la peinture. A 41 ans, le protégé du président Eric Arnaud a notamment fréquenté les clubs de l’US Nemours-Saint-Pierre, de Sénart-Combs, de Souppes-sur-Loing, de Sens et de Pont-sur-Yonne Cyclisme.
« Être là pour aider l’équipe »
Radio Peloton : Michaël, depuis combien de temps pratiques-tu le cyclisme en compétition ?
Michaël Sabourin : Je pratique le cyclisme depuis 1997,avec une coupure de quatre ans pour raisons professionnelles. Des Formations et montée grade chez les pompiers paris ou aujourd’hui je suis sergent chef.
Radio Peloton : Pourquoi ce sport et pas un autre ?
Michaël Sabourin : Il m’apporte beaucoup mentalement, on fait le vide des heures durant. Pompiers de Paris n’est pas un métier toujours facile, malheureusement l’actualité vous le montre encore. La pratique du cyclisme a beaucoup de correspondance avec ce métier. Effort, rigueur, humilité, partage, cohésion, respect.
Radio Peloton : Comment te sens-tu au Team Peltrax-CSD ?
Michaël Sabourin : Je me sens rajeuni, motivé comme jamais, un super club avec une structure et un encadrement qui conviennent à mon idée que je me fais du vélo. José Gouère m’avait déjà approché en 1999 alors que jetais national mais c’était l’année de mon service national obligatoire. Par correction, j’avais décliné la proposition sachant que dix mois durant je ne pourrais pas rouler. Malheureusement je crois que c’est la plus grosse erreur que j’ai faite. Intégrer la Peltrax à 20ans, m’aurait propulsé plus haut, c’est certain.
Radio Peloton : Tu fais figure d’ « ancien » dans la formation dammarienne …
Michaël Sabourin : Quand je vois tous ces jeunes qui intègrent l’équipe, ils ne savent pas la chance qu’ils ont. Quelque soit la catégorie, chacun a sa place. Tout est fait pour les coureurs, faut dire qu’on a des bénévoles dévoués totalement à soutenir aider encadrer leurs coureurs.
Radio Peloton : Avec du recul, comment juges-tu ta saison 2018 ?
Michaël Sabourin : pour un coureur pas tout jeune, je ne suis pas saignant, mais je me suis senti bien, et je fais tout pour rester au meilleur niveau que je puisse. J’ai préparé mes entraînements sérieusement, et le résultat est correct. Quelques petites places, un podium sur une course relevée, ou l’expérience a joué, du plaisir mais surtout être la pour aider l’équipe. A 40 ans j’ai préféré voir gagner des jeunes que de passer pour un vieux briscard.
Radio Peloton : A part le cyclisme, tu peints également des toiles…
Michaël Sabourin : j’ai toujours peint en autodidacte, j’ai souvent occupé mes soirées de garde, la nuit à peindre ou crayonner. Aller voir des expositions, les différents artistes ou différentes techniques vous enrichi et vous fait progresser. Le tout est de se lancer. Ne croyez pas que l’on peint comme ce que je réalise aujourd’hui dès le premier jour. Je ne compte pas les toiles ou les gens louchaient, ou un portrait de ma soeur méconnaissable. Je me suis essayé à beaucoup de techniques huile acrylique aquarelle sculpture.
Radio Peloton : Qu’est ce que tu aimes dans cette activité ?
Michaël Sabourin : J’aime tromper le regard. Croire de loin qu’il s’agisse d’une photo, pour au final de près constater que des tâches de couleurs donnent illusion.
Radio Peloton : Que reste ton plus beau souvenir parmi les toiles que tu as pu faire ?
Michaël Sabourin : Deux bons souvenirs deux belles rencontres. Deux coureurs supers sympathiques, généreux et au grand coeur. Jeremy Maison et Hugo Hofstetter. Le plaisir est né d’une toile que je leur ai réalisé, ils m’ont invité chez eux, on a partagé quelques sorties d’entraînement ensemble et depuis ils m’adressent de temps à autre un petit message.
Radio Peloton : Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Michaël Sabourin : Un peu tout, mais surtout l’expression les émotions du sport. Peindre une victoire n’est pas ma préférence. Mais un beau sourire, une accolade, la déception, la complicité sont mes sujets de prédilection.
Radio Peloton : Tu travailles sur une toile en particulier en ce moment ?
Michaël Sabourin : Actuellement je peins pour un ami, Lucas Plaisant qui adore mes créations. Sinon j’ai attaqué un coureur chouchou des français sur le Tour de France, que j’espère rencontrer prochainement. Je rêve de finaliser mon exposition dans un lieu insolite sur Paris (je cherche encore ou), ou lors du vernissage, j’aurais plaisir de convier tous ceux qui s’intéresse à ma passion. Nombre coureurs pros m’ont annoncé faire le déplacement pour l occasion.
Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions sportives et artistiques pour 2019 ?
Michaël Sabourin : 2019 est une année de la transmission de mon expérience cycliste et suivre les jeunes pour leur permettre de monter ou de s’approcher du podium. Mais surtout je fais le maximum pour soutenir, encourager à chaque entraînement mon ami Teo Quillet. Depuis l’an passé, je ne compte pas mes heures de selle à ses côtés, je crois finalement que le physique est une chose mais le réconfort mental et psychologique l’est tout autant. En 2019, je n’ai plus l’envie de rouler sous la flotte, et oui on vieilli, d’où mon nouveau surnom de Michael, l’homme en sucre (sourires).