Interview… d’Olivier Cherrier (SC Gretz-Tournan)

Pratiquant de cyclisme en compétition depuis maintenant trois ans au club du SC Gretz-Tournan (Seine-et-Marne), Olivier Cherrier a lancé une application qui pourrait révolutionner le cyclisme francilien et plus particulièrement les courses de départementaux dans un premier temps.

« Arrêter de galérer pour identifier les dossards des roues à suivre »

Radio Peloton : Olivier, comment t’est venue l’idée de l’application ?

Olivier Cherrier : En course, on cherche à suivre les bonnes roues pour fausser compagnie au peloton. Pour identifier les dossards des roues à prendre, je croise la liste des engagés avec les résultats des dernières courses affichés sur cif-ffc.org. Ma femme me taquine souvent en appellant cela le « Quinté d’avant course ».

Ces pronostiques m’ont souvent été utiles, mais leur construction est laborieuse. J’ai donc en premier lieu développé l’application mobile « Donne moi les roues » pour obtenir ces pronostiques automatiquement. Pour l’instant, elle propose de visualiser les résultats des coureurs, le calcul des pronostiques arrivera bientôt.

Radio Peloton : Quand t’es tu lancé dans ce projet ?

Olivier Cherrier : Je me suis lancé dans ce projet en Décembre 2017, bénévolement.

Radio Peloton : Quelles sont les premières retombées que tu as eu des coureurs ou dirigeants ?

Olivier Cherrier : Beaucoup de coureurs sont enthousiastes. Je cite, entres autres commentaires: « elle sera utile pour le suivi des coureurs ou des concurrents à battre! », « Idée vraiment sympa. », « On a hâte de voir grandir ton appli ». J’ai aussi pas mal de demandes d’amélioration: afficher le classement CIF, gérer les équipes, … L’application « Donne moi les roues » est au début de sa vie, ces évolutions arriveront rapidement ,et bien d’autres encore.

Côté comité IDF FFC, la commission technique soutient le principe du projet, mais n’y participe pas pour l’instant car ils ont d’autres chantiers prioritaires. Mais je reste en contact régulier avec Romain Lamirand.

Radio Peloton : La problématique premium n’est elle pas de faire connaître aux clubs et coureurs cette application ?

Olivier Cherrier : Oui en effet, c’est un challenge. Les coureurs ne sont pas faciles à toucher. Et une fois qu’ils sont au courant de l’existence de « Donne moi les roues » , il faut qu’ils fassent l’effort de l’installer sur leur téléphone.

Pour la faire connaître, j’ai communiqué, fin Mars, en contactant par mails les dirigeants de clubs et en publiant sur Facebook et sur velo-web.forumactif.org. Depuis, 50 personnes ont installé ‘Donne moi les roues » et 40 l’utilisent régulièrement. Elle est donc appréciée par la grande majorité de ceux qui l’ont installé. Le challenge est maintenant de la faire connaître. J’espère que votre interview m’y aidera. (sourires)

Radio Peloton : Avais-tu déjà pensé à d’autres projets similaires ?

Olivier Cherrier : Ce projet est un projet à tirroirs. J’ajouterai de nouvelles fonctionnalités: publication du classement CIF, évolution des résultats de chaque coureur, plus de catégories de coureurs, … Ainsi, l’application « Donne moi les roues » deviendra l’assistant numérique de chaque coureur cycliste amateur d’Île -de- France.

Radio Peloton : Peux-tu nous expliquer le concept ?

Olivier Cherrier : Le concept est simple. Vous recherchez un coureur et visualisez son palmarès. Fidèlement aux résultats publiés sur le site FFC. De plus, vous êtes avertis dès que les résultats des courses sont en ligne. Pour l’instant, seuls les résultats des coureurs Pass Cyclisme sont disponibles. De nouvelles fonctionnalités vont arriver bientôt: classement CIF, appartenance à une équipe, …

« Donne moi les roues » est 100% gratuite. Et aucun des services disponibles ne deviendra payant.

Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions avec cette application à moyen terme ?

Olivier Cherrier : En premier lieu, arrêter de galérer pour identifier les dossards des roues à suivre durant les courses. Ensuite, j’ai simplement pour ambition que « Donne moi les roues » soit utilisée. Je compte l’enrichir rapidement avec de nouvelles fonctionnalités en fonction des retours des coureurs.

Mes ambitions ne sont pas lucratives.

https://play.google.com/store/apps/details?id=org.donnemoilesroues&hl=fr

 

 

 

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Le Printemps des coureuses à Lieusaint

L’équipe de Radio Peloton était présente à Lieusaint (Seine-et-Marne) à l’avant-première du « Printemps des coureuses », un documentaire sur le développement du cyclisme en Afrique et plus particulièrement en Erythrée et au Rwanda avec ses petits bonheurs et ses problèmatiques. Ancien cycliste, le réalisateur Denis Chabroullet a également voulu faire le parallèle avec le développement du cyclisme féminin sur le continent européen à travers le projet « Donnons des elles, J-1 », une douzaine de cyclistes féminines qui font le Tour de France un jour avant les hommes. Pour cette première la sociologue et ancienne handballeuse Béatrice Barbusse était également présente pour le débat d’après documentaire tout comme Claire Floret du COCF Courcouronnes, devant un auditoire composé aussi bien spectateurs adultes que de scolaires.

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Interview de… Marion Sicot (Lares)

Marion Sicot (Lares) a participé à de nombreux cyclo-cross sur la région parisienne cette saison. L’Orléanaise de 25 ans nous explique les raisons de sa participation aux épreuves franciliennes.

« Passer un cap sur les courses UCI »

Radio Peloton : Marion, vous avez été au départ de certains cyclo-cross franciliens cette saison …

Marion Sicot : J’aime bien la pratique du cyclo-cross pendant l’intersaison, cela permet de changer un peu de discipline. De plus cela ne me fait pas de mal car j’ai de grosses lacunes techniques donc ça m’entraîne .Cela me permet ensuite d’être plus à l’aise sur la route.

Radio Peloton : Pourquoi courir spécifiquement en région parisienne ?

Marion Sicot : Ce n’est pas loin de chez mes parents. Je rentre chez eux le vendredi ou samedi comme ils habitent près d’Orléans quand il y a un cross sur la région parisienne. Généralement cela nous fait entre 1h et 2h30 de route donc ce n’est pas très loin quand on a l’habitude pendant la saison de route de parcourir un peu toute la France et d’autres pays (sourires).

Radio Peloton : Qu’avez-vous pensé des parcours franciliens jusqu’à maintenant ?

Marion Sicot : J’apprécie vraiment les parcours que j’ai pu faire sur la région parisienne notamment Bois-le-Roi et Jablines. Dès que je peux courir en Île -de -France, je le fais .Les parcours ressemblent généralement à des circuits de Coupe de France. Ils sont diversifiés avec des parties techniques et des bouts droits pour rouler, des planches, des escaliers et même du sable. Souvent dans d’autres cross régionaux les parcours sont uniquement techniques avec des virages dans tous les sens qui ne ressemblent pas aux manches de coupe de France.

 

Radio Peloton : Le cyclo-cross est pour vous une bonne manière de préparer la saison sur route ?

Marion Sicot : Le cyclo-cross rentre dans ma préparation pour la route. C’est un complément. Cela me permet de travailler les intensités et l’aspect technique. Mais je ne me prépare pas pour les cyclo-cross spécifiquement. Le cyclo-cross m’a permis de me sentir plus à l’aise sur le vélo pour la route. J’ai pu voir que je prenais plus confiance en moi. Cependant je vois vraiment la différence avec les spécialistes de cross dans les parties techniques. Dans un virage je freine trop et je me rends compte que je perds pas mal de temps par rapport à elles tout comme les devers. Je prends aussi de très mauvais départ. C’est un handicap notamment sur les manches de coupe de France car je me prends les bouchons au premier tour puis je remonte petit à petit mais moi qui aie tendance à être un peu diesel j’aimerais que les épreuves dures plus longtemps (sourires).

Radio Peloton : Quelles comparaisons peut-on faire entre les cyclo-cross franciliens et ceux de l’Orléanais ?

Marion Sicot : Déjà sur les catégories. Nous avons la chance de courir qu’entre féminine sur la région parisienne avec un départ distinct donc c’est vraiment super et beaucoup plus motivant. Après en Île-de- France, il y a plus de féminines qui pratiquent le cyclo-cross donc ils peuvent se le permettre je pense contrairement au Comité Centre- Val- de- Loire. Si c’est pour être que trois ou quatre pour une course les organisateurs ne peuvent pas se permettre de faire un départ différencié. Les circuits franciliens sont aussi un atout non négligeable même si je ne les connais pas tous.

Radio Peloton : On vous reverra sur les cyclo-cross franciliens la saison prochaine alors ?

Marion Sicot : J’ai beaucoup apprécié cette saison. Et je sais que je renouvellerais les cyclo-cross l’année prochaine, je prends du plaisir dans cette discipline. Une chose est sûre j’essayerai de faire encore plus de cyclo-cross en Île- de –France.

Radio Peloton : Place à la reprise des compétitions sur route dans quelques semaines…

Marion Sicot : En 2018 je vais avoir un calendrier beaucoup plus international. Je commencerais en Turquie en février. Je souhaite vraiment passer un cap sur les courses UCI l’année prochaine de manière générale avec des courses qui me tiennent à cœur comme la Flèche Wallonne, le Grand Prix de Plumelec, le Tour de l’Ardèche, la Route de France et bien sur aussi faire un bon championnat de France qui se déroulera d’ailleurs en Île- de –France à Mantes-la-Jolie. Je travaille pour avec mon entraîneur Frederic Bantquin que je remercie tous comme mes sponsors comme « On Energy « ou la laiterie de Saint –Denis- de l’Hôtel qui m’aident.

 

Photo : Loïc Manceau.

 

 

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Interview de… Josh Berry (7-Eleven-Roadbikes Philippines)

 Coureur professionnel cette saison dans l’équipe 7-Eleven-Roadbikes Philippines et pensionnaire du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne), l’an dernier, Josh Berry ne sera plus dans les pelotons cyclistes l’an prochain. L’Australien de 27 ans a décidé de tirer un trait sur le cyclisme (provisoirement ?), un chapitre important de sa vie. Il a notamment participé cette saison à L’Herald Sun Tour (Australie), au Tour de Langkawi (Malaisie) ou encore au Tour d’Hokkaido (Japon).

« Le moment de se poser »

Radio Peloton : Josh, le vélo en tant que professionnel, c’est vraiment fini pour vous ?

Josh Berry : Oui, je sentais que j’avais fait un peu le tour de la question. J’ai eu la chance de voyager aux quatre coins du Monde, d’habiter sur quatre continents différents et de courir dans de nombreux pays, grâce à ma passion, le cyclisme. A 27 ans, je sentais que c’était le moment de se poser et de profiter un peu plus de mes amis et de ma famille que je n’ai pas eu l’occasion de voir beaucoup ces dernières années.

Radio Peloton : Que retenez-vous de votre dernière année dans les pelotons sur les courses du calendrier UCI-Asia Tour ?

Josh Berry : J’ai eu la chance d’avoir du beau temps quasi systématiquement sur les courses asiatiques que j’ai pu disputer. J’ai habité toute la saison aux Philippines. Le temps était très chaud et humide, mais à l’image des autres pays asiatiques dans lesquels j’ai pu courir, en Malaisie, Japon, Indonésie, Chine, Vietnam. Cela a été une expérience incroyable de découvrir ces pays et avec des cultures si différentes.

 

Josh Berry sous les couleurs du Team Peltrax-CSD en 2016. Photo : Gérard Briand.

Radio Peloton : Que restera votre meilleur souvenir en tant que coureur cycliste ?

Josh Berry : C’est une question difficile. J’ai beaucoup de bons souvenirs sur le vélo. Mais j’ai adoré ma période en France avec le Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys. J’arrivais dans un pays que je ne connaissais pas du tout. J’ai pu apprendre la langue. J’ai également tissé des liens d’amitié avec certains coureurs et dirigeants avec qui je suis toujours en contact.

Radio Peloton : Vous avez un peu suivi les résultats du Team Peltrax-CSD cette année ?

Josh Berry : Bien évidemment j’ai continué à suivre les résultats du Team Peltrax. Les coureurs ont fait une saison incroyable avec cette troisième place sur la coupe de France DN2. J’espère que l’équipe va continuer dans ce sens l’an prochain.

Radio Peloton : En quoi va consister maintenant votre pratique sportive ?

Josh Berry : J’adore le sport et je ne vais pas tout arrêter (sourires). En ce moment je suis à fond dans la course à pied, je fais également de la natation mais aussi de l’escalade, c’est génial et cela change du vélo.

Photo : Gérard Briand.

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

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