Trois questions à… Marius Macé (SCO Dijon-Team Matériel Vélo.com)

Formé au Paris Cycliste Olympique puis au Team 94 Cycling avant de revenir dans le club de la capitale, Marius Macé fait partie des piliers du SCO Dijon-Team Matériel Vélo. Com, formation dans laquelle, il va entamer sa troisième saison. Avant de franchir le Rubicon du monde professionnel en 2025 ?

« Je n’ai pas coché toutes les cases »

Radio Peloton : Marius, vous sortez d’une saison 2024 aboutie et notamment en septembre …

Marius Macé : Septembre fût de loin la période dans laquelle je me suis le mieux senti depuis que j’ai commencé ce sport. Quand on travaille sur des mois et des années, ça fait extrêmement plaisir de voir ces moments récompensés par des succès au niveau national ! Forcément ma première victoire sur le Tour de Moselle m’a marqué. Je n’aime pas choisir de moments spécifiques car gagner, c’est surtout apprécier tout le travail fait en amont et récompenser en quelques sortes ces efforts. J’ai plus été marqué par ces deux derniers mois de saison où je me suis prouvé ma capacité à performer régulièrement au niveau National. Auparavant, je manquais de constance. 

Radio Peloton : On aurait mis un billet sur le fait de vous voir évoluer dans une formation professionnelle en 2025…

Marius Macé : Passer chez les pros, c’est l’objectif de la majorité des coureurs à ce niveau. Je ne me prends pas la tête, si je ne suis pas passé à l’échelon du dessus c’est que je n’ai pas coché toutes les cases. L’important pour moi c’est de travailler dur cet hiver pour y parvenir l’an prochain. Tant que je mets tout en œuvre je n’aurais pas de regret. Il y a toujours une partie des coureurs dans cette zone grise à mi-chemin entre le monde amateur et le monde pro. Je suis tourné sur ma saison au SCOD en 2025 et déterminé à montrer dès le début de saison que je « mérite » cette place chez les professionnels. Ça va être ma troisième année au « SCOD », le staff me connaît bien et vice versa, ce qui permet d’avoir des échanges francs et honnêtes en tout point. Ça m’apporte notamment une vision extérieure sur mes performances.

Radio Peloton : Vous avez également effectué un choix fort en 2025…

Marius Macé : J’ai choisi d’arrêter la piste pour me concentrer sur la route pour l’année 2025. J’aimerais toujours cette discipline, mais il est plus simple de rester concentrer sur un seul objectif. Cela n’impacte pas directement mon style de course. Étant sprinteur, je dois être bien plus patient sur route alors que la piste me permettait parfois de me défouler en étant très offensif ! En revanche, j’ai appris dans les vélodromes à lire la course même en étant à fond ce qui aide beaucoup dans la prise de décision sur route, où l’on peut parfois s’emballer et lâcher des cartouches qui n’ont pas lieu d’être.

Propos recueillis par Victor Grézaud. 

Photo : Gérard Briand. 

 

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Interview de… Justine Le Bras (Team Cycliste Linas-Montlhéry)

Dans la famille Le Bras, je voudrais la fille ? Bonne pioche ! Après des débuts au sein du club de Saint-Leu-Taverny-Bessancourt Olympique Cycliste devenu l’OC Val d’Oise puis des passages au sein d’Argenteuil Val de Seine 95, du CSM Villeneuve-la-Garenne et de l’US Métro-Transports, Justine Le Bras fait maintenant le bonheur du Team Cycliste Linas-Montlhéry depuis maintenant deux saisons. La protégée du président Rémy Turgis s’annonce comme la favorite chez les élites dames du championnat d’Île-de-France de cyclo-cross disputé ce dimanche à Bessancourt (Val d’Oise). Une épreuve qui porte également le nom de son frère, Clément, décédé en 2012.

« Faire un top 20 au championnat de France »

 

Radio Peloton : Justine, c’est une longue histoire d’amour entre le cyclo-cross et vous…

Justine Le Bras : J’ai commencé le vélo par le VTT, sur une épreuve du ROC d’Azur à 6 ans à peine. Après, je me suis essayé à tout, la route, le cyclo-cross, la piste… J’ai beaucoup appris et j’ai aimé la pluridisciplinarité. Après avoir mis entre parenthèse ma carrière sportive, pour me consacrer aux études, c’est le cyclo-cross qui me manquait le plus et c’est cette discipline que j’ai voulu reprendre à 200%. Le cyclo-cross demande un effort intense, plus difficile, plus technique mais aussi une certaine maitrise et un dépassement de soi.

Radio Peloton : Comment gérez-vous votre préparation pour rester compétitive tout au long de la saison ?

Justine Le Bras : J’ai pris la décision de prendre un entraineur, il y a maintenant deux ans. Depuis que nous travaillons ensemble, j’ai passé un cap et nous arrivons à mettre en place des entrainements qui me conviennent et me permettent d’être compétitive. Sur les courses, j’ai mes personnes référentes sur lesquelles je peux compter, qui m’accompagnent, me guident et me permettent d’analyser mes erreurs pendant les courses.

Radio Peloton : Y a-t-il un aspect particulier de l’entraînement en cyclo-cross que vous trouvez particulièrement exigeant ou gratifiant ?
Justine Le Bras : Effectivement, pour faire du cyclo-cross, nous devons rouler sous tous les temps. Cela demande une certaine rigueur et assiduité, même si l’entrainement doit se dérouler sous la pluie, sous la neige… Peu importe les conditions météorologiques.

Radio Peloton : Cela fait quelques années que vous portez les couleurs de la même formation…

Justine Le Bras : J’ai d’abord rejoint ce club sous l’appellation US Métro-Transports avant qu’il ne devienne le Team Cycliste Linas-Montlhéry. En tout, j’y suis depuis maintenant quatre ans. La structure est tournée vers le cyclo-cross et c’est ce que je recherchais. C’est un club familial avec de nombreux bénévoles qui œuvrent pour nous mettre dans les meilleures conditions. Le TCLM nous suit dans les déplacements sur les cross régionaux et nationaux. Cela nous permet d’avoir une intendance avec le matériel nécessaire, et nous met dans de bonnes conditions.

Radio Peloton : Vous serez candidate au titre régional en cyclo-cross à Bessancourt ce dimanche…

Justine Le Bras : Plus globalement, mes objectifs de la saison sont avant tout de performer lors du championnat d’Île-de-France et de faire un top 20 au championnat de France, voire mieux. Lors du régional à Bessancourt, j’ai également envie de performer lors du championnat IDF par équipe, notamment avec les jeunes que je suis régulièrement sur les courses.

Radio Peloton : En regardant vos performances de 2024 , qu’avez-vous appris qui pourrait influencer vos objectifs pour 2025 ?

Justine Le Bras : J’ai appris qu’il fallait arriver zen sur les événements importants et se mettre dans une bulle assez tôt avant le départ. Je pense avoir appris à mieux aborder ces courses, et à me libérer aussi bien mentalement que physiquement. Cela peut me permettre d’envisager, pourquoi pas, de meilleurs résultats l’an prochain.

Radio Peloton : Puis après la saison de cyclo-cross viendra celle sur route…

Justine Le Bras : Mes projets pour l’année 2025 sont avant tout de prendre du plaisir sur la saison de route, et pourquoi pas de découvrir de nouvelles épreuves. Mais surtout de continuer de progresser pour envisager une nouvelle saison de cyclo-cross avec pourquoi pas de nouvelles ambitions.


Radio Peloton : A l’image d’un Michel Vanvynckt par le passé, tenter de nouvelles disciplines peut faire partie de vos projets ?

Justine Le Bras : J’ai déjà essayé la quasi-totalité des disciplines du vélo et performer dans de nombreuses étant jeune. Pour le moment, je n’envisage pas de nouvelles choses, mais plutôt l’approfondissement de ce que je fais déjà.

Radio Peloton : Vous avez 29 ans. Comment voyez-vous votre investissement dans le monde du cyclisme dans quelques années ?

Justine Le Bras : Ma carrière est derrière moi, j’ai déjà vécu de belles choses (podium au France piste, plusieurs TFJV/TFJC…), je fais maintenant du vélo pour le plaisir. Dans quelques années, j’aimerai suivre certains jeunes, comme je le fais déjà un peu, notamment en cyclo-cross. J’organise, à titre personnel, des stages de techniques, et le fait de voir les jeunes progresser me plait énormément. J’aimerai donc, pourquoi pas, m’investir davantage dans la transmission auprès des jeunes afin de leur apprendre les bonnes méthodes et les encourager à pratiquer cette activité.

Propos recueillis par Victor Grézaud.

 

Photo : Loïc Manceau. 

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Trois questions à … Mathieu Demandrille (CSM Puteaux)

Cela fait de nombreuses années que Mathieu Demandrille roule sa bosse dans les pelotons franciliens ! A 33 ans, le pensionnaire du CSM Puteaux présente la particularité de courir épisodiquement contre son frère, Alexandre, licencié à l’ES Gervais-Lilas avec qui il sera coéquipier en 2025.

« J’aime particulièrement les critériums »

 

Radio Peloton : Mathieu, cela fait de nombreuses années que vous écumez les courses franciliennes maintenant…

Mathieu Demandrille : Je retiens de belles courses pour la plupart malheureusement disparues aujourd’hui, de beaux moments à l’avant et du plaisir. Cependant, J’ai vu les courses se raréfier, paradoxalement, avec la refonte des catégories, le niveau monte en Open3 et Access1 et beaucoup moins en Open1/2. Les coureurs se sont adaptés au moment du choix de la licence et ont souvent choisi une catégorie en dessous de leur niveau.

Radio Peloton : Quel est votre leitmotiv à garder cette passion pour le cyclisme de compétition ?

Mathieu Demandrille : Le plaisir de participer aux courses est intact, celui de courir avec les copains également. J’aime particulièrement les critériums comme ceux Soisy -sous -Montmorency, Bois d’Arcy ou encore La Garenne Colombes. J’espère bien y figurer en 2025 et tenter de gagner ou faire gagner mon frère Alexandre.

 

Radio Peloton : Quels conseils donneriez-vous à des jeunes coureurs qui souhaitent se lancer dans le cyclisme en compétition ?

Mathieu Demandrille : Surtout de trouver un club familial, sans pression, avec une bonne ambiance comme chez nous à l’ESGL93 et s’amuser ! Au cas où, on a encore de la place (sourires).

 

Propos recueillis par Victor Grézaud.

 

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Interview de … Charles-Henri Fouyer (US Ezanville-Ecouen)

Charles-Henri Fouyer a été sur tous les fronts en cette année 2024 ! Le sociétaire de l’US Ezanville-Ecouen s’est distingué à la fois sur les compétitions FFC et Ufolep essentiellement du nord de la région parisienne. Avec l’idée de poursuivre sur cette lancée en 2025 ?

 

« Continuer à prendre du plaisir »

 

Radio Peloton : Charles-Henri, comment arrivez-vous à performer tant aussi bien aux courses FFC et Ufolep ?

Charles-Henri Fouyer : Concrètement, les courses access et Ufolep se ressemblent assez. On y retrouve les mêmes circuits, les mêmes distances, et même les mêmes coureurs parfois. Par exemple, la course de Baillet-en-France en FFC en fin de saison . Il y a peut-être un peu plus de monde en FFC, mais ce n’est pas trop difficile de s’adapter. La vraie différence, c’est sur les courses Open – Elite, qui sont plus longues et plus difficiles. Je m’y lance seulement quand je suis en bonne condition, comme beaucoup d’autres coureurs de ma catégorie.

Radio Peloton : Vous avez un parcours sportif assez atypique…

Charles-Henri Fouyer :À la base, je jouais au football jusqu’à mes 24-25 ans, mais à un niveau très modeste. Quand j’ai commencé à me lasser, j’ai basculé vers la course à pied, un sport très pratique, même si j’ai rapidement accumulé quelques pépins physiques. J’ai tenté de faire quelques courses, mais je n’étais vraiment pas bon. J’ai ensuite récupéré le vélo de mon père, et là, j’ai vraiment accroché. J’avais déjà roulé auparavant, mais rien de comparable. En 2012, j’ai pris une licence au club de Belloy-en-France pour rouler en groupe, et quelques mois plus tard, je me suis lancé dans ma première course Ufolep. J’ai commencé uniquement sur la route, puis j’ai tenté le cyclo-cross et le contre-la-montre.

Radio Peloton : Quelle comparaison pouvez-vous faire entre la FFC et l’Ufolep ?

Charles-Henri Fouyer : En Ufolep, la 1ère catégorie est la plus élevée. Un coureur peut y remporter 10 ou 15 courses par an. En FFC, c’est différent : on peut monter de catégories, mais certains préfèrent freiner pour éviter de monter. Sans parler des doubles licences dans différents clubs, ce qui rend les courses un peu spéciales. Ce sont deux systèmes avec des spécificités bien distinctes. En début de saison, je choisis des courses avec beaucoup de participants en Access ou certaines courses Ufolep, mais quand mes objectifs approchent, vers mai ou juin, je préfère les épreuves Open, voire Elite, non pas pour le résultat mais pour l’expérience. Ce sont vraiment des courses différentes, et j’aime beaucoup ça.

Radio Peloton : Vous voilà déjà tourné vers 2025…

Charles-Henri Fouyer : A 43 ans, j’ai déjà eu la chance d’atteindre bon nombre de mes objectifs. Pour l’année prochaine, je prévois une saison de route plutôt classique, mais au sein d’une nouvelle équipe. J’espère que cela apportera une nouvelle dynamique et que je serai au niveau des années précédentes. L’idée est de continuer à prendre du plaisir en étant acteur sur les courses.

 

Propos recueillis par Victor Grézaud.

 

Photo : Gérard Briand. 

 

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Interview de… Delphine Deker (US Ivry)

Pensionnaire de l’US Ivry depuis 2015, Delphine Deker fait partie des féminines qui mettent avant le club francilien en FSGT. Polyvalente, la val-de-marnaise s’illustre tant aussi bien dans les sous-bois que sur la route.

« C’est une saison qui me semble assez aboutie »

 

Radio Peloton : Delphine, vous avez débuté le vélo en compétition à l’âge de 45 ans…

Delphine Deker : C’était en 2015. Dès ma première année, j’ai participé à des cyclosportives. J’ai été assidue sur ce type de compétition. Puis par la suite, j’ai découvert le cyclo-cross en 2019 avant d’en faire de même avec les courses sur route en circuit trois ans plus tard.

Radio Peloton : Qu’aimez-vous dans un sport comme le vélo ?

Delphine Deker : J’aime ce sport pour sa variété des pratiques, mais aussi  parce que je ne blesse pas, que l’on peut aussi s’améliorer physiquement et techniquement. J’ai pratiqué la course à pied de 36 ans à 44 ans. Je suis partie de zéro dans le sport de compétition. Je n’avais pas fait de sport jeunes autre qu’à l’école, j’ai intégré un club d’athlétisme ce qui m’a permis d’apprendre la technique de course et de suivre des entraînements construits. Mon niveau est toutefois resté moyen.

Radio Peloton : Comment jugez-vous votre saison sportive 2024 ?

Delphine Deker : C’est une saison qui me semble assez aboutie. J’avais deux objectifs . Me qualifier pour les championnats du monde UCI et les championnats de France FSGT. Je me qualifie aux UCI en finissant 3e de ma catégorie lors de la cyclosportive 66 Degrés Sud et j’obtiens le titre de championne de France de ma catégorie . Par la suite, mon moment fort aura été d’obtenir le maillot de championne nationale FSGT et d’être Vice-championne nationale de CLM FSGT alors que ce n’est pas ma discipline. A contrario, le France masters FFC ne restera pas un grand souvenir, les conditions ne me convenant pas. Je n’espérais pas gagner mais rester dans l’échappée. Une erreur de placement fait que je décroche dans une descente.

Radio Peloton : Comment se déroule votre intersaison ?

Delphine Deker : Je suis en mode cyclo-cross avec en perspective le championnat National FSGT et le championnat de France masters FFC. Je vais surement pratiquer également un peu le e-cycling avant d’envisager la pratique du gravel en compétition la saison prochaine.

Radio Peloton : Toujours sous les couleurs de l’USI ?

Delphine Deker : Toujours ! C’est un club où l’on pratique le cyclisme sans se prendre la tête, de façon ludique et dans le respect de tous les pratiquants. La compétition n’est pas réservée qu’aux champions et championnes, il existe de nombreuses courses amateurs de tous les niveaux.

 

Photo : Loïc Manceau. 

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Interview de… Noé Roulot (CSM Clamart 92)

Noé Roulot fait partie des coureurs franciliens qui ont marqué la saison open 2024 ! A 23 ans, le sociétaire du CSM Clamart 92 avait frappé un grand coup dès les premiers tours de roues de l’année en s’imposant sur le réputé Grand Prix de Bonneval (Eure-et-Loir) et en étant le seul représentant de sa formation au départ la course eulérienne . Le rouleur sprinteur altoséquanais poursuivre son aventure sportive sous les couleurs du C’Chartres Cyclisme en 2025.

 

« Chartres m’offrira des courses d’un niveau national »

 

Radio Peloton : Noé, pouvez-vous revenir sur cette victoire de Bonneval et nous raconter ce qui t’a permis de franchir la ligne en tête ?

Noé Roulot : Ma victoire à Bonneval était un peu inattendue. Je me savais en forme, mais c’était ma première élite hors critérium. Le parcours rapide m’a bien convenu, et il n’y avait pas de vent, rendant la course nerveuse. Une grosse chute est survenue à mi-course, causant une neutralisation de 40 minutes, et comme j’étais le seul coureur de Clamart sans DS pour m’apporter une veste, j’ai eu froid en attendant la reprise. Heureusement, mes jambes étaient bonnes, et j’ai décidé de me réserver pour le final. À 4kilomètres de l’arrivée, les échappées étaient reprises, et les équipes se mettaient en place. N’étant que 20ᵉ, j’ai tenté un sprint pour remonter, passant le pont en 4ᵉ position. À 250 mètres de la ligne, j’ai lancé mon sprint dans un final très intense, où l’adrénaline était forte. Ça m’a pris du temps pour me calmer après !

Radio Peloton : Ce résultat a parfaitement propulsé la suite de votre saison…

Noé Roulot : Globalement, c’était une bonne saison. J’ai fait un début au-dessus de mes attentes, notamment avec ma victoire sur la 1ʳᵉ étape et une 3ᵉ place au général du Tour de la Com Com entre Arroux Loire et Somme. Les deux premiers mois étaient remplis de podiums. Cependant, sur les courses d’Ile-de-France, où j’étais souvent seul, j’ai eu du mal à me démarquer en fin de saison.

 

Radio Peloton : Vous quitterez Clamart pour Chartres la saison prochaine…

Noé Roulot : Après un an à Clamart, j’ai choisi Chartres pour 2025, notamment pour la proximité avec Paris. Chartres m’offrira des courses d’un niveau national, et nous travaillerons à créer un collectif soudé pour les arrivées groupées, qui me plaisent beaucoup. Je voudrais reproduire un succès comme à Bonneval, qui est proche de Chartres, et ce serait génial pour lancer la saison. Je n’ai pas encore de calendrier, mais l’objectif principal est de prendre de l’expérience et de m’amuser tout en étant acteur de la course.

Radio Peloton : En regardant plus loin, quels sont vos rêves ou ambitions pour les prochaines années ?

Noé Roulot : J’aimerais me développer davantage sur la piste, que je connais peu car je ne la pratique que depuis un an. J’ai la chance d’être bien entouré, notamment par Alexandre Prudhomme avec qui je travaille en tant que nutritionniste au Sprinteur Club Féminin. Sur la route, je reste réaliste ; je ne vise pas trop haut sans progression concrète. J’aimerais surtout évoluer dans une structure forte collectivement pour à la fois prendre du plaisir et performer.

 

Photo : Loïc Manceau. 

Propos recueillis par Victor Grezaud.

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Trois questions à … Loïc Lenvoisé (CSM Puteaux)

Il a été l’un des piliers du CSM Puteaux en access cette saison ! Après des passages par la case tennis et football, Loïc Lenvoisé est revenu à ses premiers amours avec le cyclisme qu’il avait pratiqué chez les minimes et cadets avant une longue pause et un retour dans le club altoséquanais de ses débuts.

« Des résultats en 2025 »

 

Radio Peloton : Loïc, comment jugez-vous votre saison 2024 ?

Loïc Lenvoisé : J’ai pas mal progressé cette saison et vu d’où je pars c’est plutôt satisfaisant. J’ai essayé d’aider les gars du club lorsqu’ils étaient dans un échappée et personnellement j’ai  quand même obtenu deux podiums dont un derrière, Jérémy Benhamou (US Ris-Orangis), l’un des coureurs phares chez les A1 sur la fin de saison. Je pense que c’est assez gratifiant d’avoir été en échappée avec lui .Après cela aurait pu être mieux. Nous avons manqué d’expérience sur certaines courses avec les gars mais on a su se régler par la suite.

Radio Peloton : Comment s’annonce votre intersaison ?

Loïc Lenvoisé : J’ai une affinité pour la route, même si je pratique le gravel durant la période hivernale. Je vais essayer de faire un bel hiver avec mon entraineur Guillaume Chaubron qui gère la préparation physique et les entrainements.

Radio Peloton : On vous retrouvera sous les couleurs du CSM Puteaux l’an prochain ?

Loïc Lenvoisé : Toujours oui, on a vraiment créé un bon groupe cette année. Quand vous avez des personnes comme notre président Raymond Plaza, Gerard Guilloux, Gilbert Lhuissier, Erick Pertuisel et René Perrono, dirigeant de l’école de vélo, on a envie de leur rendre ce qu’ils donnent avec des résultats en 2025.

 

Photo : Loïc Manceau. 

 

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Interview de… Vincent Bassi (CM Aubervilliers 93)

Vincent Bassi se fait un prénom ! Fils de Laurent Bassi, le coureur de 24 ans a suivi la voie paternelle en rejoignant le CM Aubervilliers 93 en tant que coureur il y a maintenant trois ans. D’année en année, le Séquano-Dionysien franchit des paliers jusqu’à remporter le titre de champion d’Île-de-France open 1 à Nesles-la-Vallée (Val d’Oise), fin juin.

« Gagner en élite »

 

Radio Peloton : Vincent, vous êtes arrivé au cyclisme sur le tard …

Vincent Bassi : J’ai commencé le cyclisme en compétition le 30 mai 2021 à Sourdun en Départemental 2. Auparavant, je pratiquais le football depuis plus de 15 ans et la période Covid-19 est arrivée … J’ai alors commencé le cyclisme avec mon père pour garder la condition et j’ai tout de suite accroché.

Radio Peloton : Vous avez franchi les étapes petit à petit jusqu’à arriver en open 1 cette saison..

Vincent Bassi : La première partie de saison a été très mitigée. Avec mon entraîneur, Guillaume Chaubron, nous avions préparé un gros hiver afin d’être prêt sur les premières courses, notamment Les Plages Vendéennes, mais je suis tombé malade avec la pluie et les températures froides du début de saison. Ensuite, j’ai subi une lourde chute le 10 mars juste avant Annemasse-Bellegarde. Dans la foulée, j’ai attrapé la grippe et j’ai eu des séquelles pendant deux mois sans être capable de terminer les courses, ni même de m’entraîner correctement. Avec Guillaume on a mis au point un programme d’entraînement afin de reprendre tranquillement et de monter progressivement en forme. Et ça a marché, et je l’en remercie ! J’ai réussi à enchainer des bonnes places jusqu’à obtenir deux victoires en open 1, dont le titre régional.

Radio Peloton : Vous allez porter le maillot à fleurs de lys toute une année…

Vincent Bassi : Tout d’abord gagner une course est une satisfaction. Mais un titre régional ce n’est qu’une seule fois par an et il s’agit d’une victoire qui reste visible avec un magnifique maillot à porter tout au long de la saison. Après deux ans à passer tout proche du titre, la troisième aura été la bonne. C’est donc une grande fierté de pouvoir porter ce maillot à l’entraînement et en course, mais aussi une satisfaction collective de pouvoir garder le titre au CM Aubervilliers 93.

Vincent Bassi (CM Aubervilliers 93) avec son maillot de champion d’Île-de-France O1. Photo :DR.

 

Radio Peloton : Qu’est-ce qui a fait la différence sur ce championnat d’Île-de-France ?

Vincent Bassi : L’une des grandes différences s’est faite plus tôt dans la semaine avec ma première victoire de l’année à la nocturne de Dreux (Eure-et-Loir). Je pense qu’elle m’a permis d’être plus libéré en course, sans cette pression de la gagne. Une autre différence qui a joué en ma faveur est notre collectif. L’équipe s’est sacrifiée toute la course pour contrôler les échappées et ensuite contrôler le contre quand j’ai attaqué.

Radio Peloton : Vous avez l’air épanoui au CM Aubervilliers 93…

Vincent Bassi : Je me sens super bien ! Nous avons une très bonne équipe que ce soit individuellement et collectivement avec des profils différents et des coureurs plus expérimentés, ce qui nous permet d’être déjà à 16 victoires avec 7 coureurs différents. L’ambiance est excellente que ce soit sur et en dehors du vélo, surtout lorsque nous partons en course à étapes.

Radio Peloton : La saison n’est pas finie pour vous…

Vincent Bassi : Individuellement, le principal objectif serait de gagner à nouveau mais cette fois-ci avec le maillot régional. Ainsi que de faire des bonnes places en élite et de me faire plaisir sur chaque course. Et collectivement, continuer d’essayer de faire gagner mes coéquipiers sur des parcours qui sont à leur avantage.

Radio Peloton : Quel est votre plus grand rêve dans le vélo ?

Vincent Bassi : Je pense que je l’ai déjà réalisé. Mon rêve depuis que j’ai commencé le vélo était de pouvoir disputer des courses du plus haut niveau amateur en alliant mes études de médecine. Et c’est chose faite ! Cette année, j’ai pu découvrir les grandes courses du calendrier national avec Les Plages Vendéennes, Annemasse-Bellegarde, Circuit de l’Austreberthe . J’espère continuer en cette fin de saison. De plus, grâce au club, nous avons pu participer à plusieurs stages avec l’équipe professionnelle. Mais si je devais citer un souhait dans le vélo ça serait de gagner en élite ou de participer à une classe 2 pour voir le niveau supérieur.

 

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Interview… d’Anaïs Hebinger (Watt Cycling Club)

Le Watt Cycling Club investit les sous-bois ! Après le cyclisme sur route et le cyclisme sur piste, la formation parisienne a certains de ses éléments qui découvrent le cyclo-cross ! Parmi-eux, Anaïs Hebinger. A 27 ans, la parisienne s’épanouit dans cette discipline.

«J’ai fait beaucoup de sport à bon niveau »

 

Radio Peloton : Anaïs , vous avez débuté le cyclisme en compétition il y a peu de temps…

Anaïs Hebinger : Je pratique le cyclisme sur route en compétition depuis 2021 et le cyclo-cross en compétition depuis décembre 2023. Sur route, j’apprécie de voir les paysages défiler ainsi que cette sensation de liberté de mouvement. En compétition c’est plus cette sensation groupe qui se tire constamment plus loin, qui me plaît.

Radio Peloton : Avant le cyclisme en compétition, vous avez pratiqué d’autres sports…

Anaïs Hebinger : J’ai fait beaucoup de sport à bon niveau avant de découvrir le cyclisme. Mais il y en a un que j’ai pratiqué pendant 5ans à un niveau international : le monocycle de longue distance. C’est un sport très atypique et méconnu en France, mais qui m’a permis de voyager un peu partout dans le monde et de devenir 3ème mondiale de 100km et vice-championne du monde de Cross-Country en Corée (2018) . On peut dire que le monocycle m’a donné de bonnes bases pour débuter le cyclisme en compétition.

Radio Peloton : Vous avez donc découvert le cyclo-cross en fin d’année dernière…

Anaïs Hebinger : Plus précisément depuis novembre 2023 dans le but de préparer ma saison de route 2024 et de développer mon explosivité. Le cyclo-cross, c’est un mélange de fun, de technique et d’efforts intenses. C’est clairement le combo de ces paramètres qui m’a donné envie de commencer.

Radio Peloton : Vous avez la particularité de vous déplacer sur les courses en train…

Anaïs Hebinger : Au-delà de la dimension écologique, sortir de Paris en train reste bien plus pratique et souvent rapide qu’en voiture.
Radio Peloton : Comment s’annonce votre année sportive 2024 ?

 

Anaïs Hebinger : Pour la saison de route 2024, l’entraînement se passe plutôt bien et j’ai hâte d’aller courir ! Concernant le cyclo-cross, j’ai l’intention de bien m’entraîner pour palier mon manque de technique et d’arriver en forme pour ma deuxième saison dans cette discipline.

 

Photo : Gérard Briand. 

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Que deviens-tu… Claire Ménard ?

Dans la famille Ménard, je voudrais la fille ? Bonne pioche ! A 22 ans, Claire Ménard a pratiqué le cyclisme en compétition durant près de onze ans au sein du Parisis AC 95, l’une des meilleures formations en Île-de-France . Après avoir stoppé les compétitions tout comme son père, Nicolas, la Val d’Oisienne revient sur ses années de cyclisme.

« Le cyclo-cross reste ma discipline favorite »

 

Radio Peloton : Claire, vous avez pratiqué le cyclisme en compétition durant onze ans…

Claire Ménard : J’ai toujours été dans le même club, au Parisis AC 95, présidé actuellement par Pascal Noël. Dans un premier temps je pense que c’était par proximité géographique, et finalement nous y trouvions notre compte. On ne m’a jamais fait de proposition pour changer de club, donc ça n’a jamais été une question dans ma pratique sportive.

Radio Peloton : Que retenez-vous de vos années vélo ?

Claire Ménard : Ce que je retiens c’est surtout du plaisir et une passion qui est venue au fil du temps. Plus du plaisir que de la  contrainte en tout cas.

Radio Peloton : Pourquoi avoir stoppé le cyclisme de compétition ?

Claire Ménard : Il fallait faire un choix entre continuer le sport et de le faire à haut-niveau ou privilégier les études. J’ai donc choisi de continuer mes études, pour le mieux, car à l’heure d’aujourd’hui je suis en plein master.

Radio Peloton : Quel est votre plus beau souvenir sur un vélo ?

Claire Ménard : Je dirais Lanarvily, une cinquième place au championnat de France des juniors dames en 2017. C’est un résultat assez inespéré dans ma carrière ! J’ai beau réfléchir à la question, je n’ai aucun mauvais souvenir qui contre balance. Il y a eu des choses difficiles, et des choix compliqués. Mais il n’y a pas de souvenir «mauvais ». Ou en tout cas, je ne m’en souviens pas.

 

Radio Peloton : Comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?

Claire Ménard : Je ne suis pas réellement l’actualité, mais j’ai l’impression que les choses bougent et que la pratique pour les femmes s’intensifie. A un niveau mondial, la reconnaissance me semble plus grande.

Radio Peloton : En quoi consiste votre pratique du vélo maintenant ?

Claire Ménard : C’est du vélo plaisir. Je n’en fais vraiment pas régulièrement, mais l’année dernière, avec mon père, nous avons fait le petit circuit de Paris- Roubaix. Et c’était cool ! Mon père Nicolas pratiquait la compétition également au PAC 95. Nous avons arrêté par manque de temps déjà, mais aussi par ce que cela ne correspondait plus réellement à nos besoins.

Radio Peloton : Quelle était votre discipline cycliste de prédilection ?

Claire Ménard : Le cyclo- cross reste ma discipline favorite ! Cela m’a apporté une grande capacité de concentration et une certaine hargne à faire ce que je veux, et à y aller au bout. Le sport en général m’a permis de me rendre compte que même si je ne pratique plus de vélo, faire une activité sportive est un impératif et un essentiel dans ma vie.

 

Photo : Loïc Manceau.

 

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