Trois questions à … Loïc Lenvoisé (CSM Puteaux)

Il a été l’un des piliers du CSM Puteaux en access cette saison ! Après des passages par la case tennis et football, Loïc Lenvoisé est revenu à ses premiers amours avec le cyclisme qu’il avait pratiqué chez les minimes et cadets avant une longue pause et un retour dans le club altoséquanais de ses débuts.

« Des résultats en 2025 »

 

Radio Peloton : Loïc, comment jugez-vous votre saison 2024 ?

Loïc Lenvoisé : J’ai pas mal progressé cette saison et vu d’où je pars c’est plutôt satisfaisant. J’ai essayé d’aider les gars du club lorsqu’ils étaient dans un échappée et personnellement j’ai  quand même obtenu deux podiums dont un derrière, Jérémy Benhamou (US Ris-Orangis), l’un des coureurs phares chez les A1 sur la fin de saison. Je pense que c’est assez gratifiant d’avoir été en échappée avec lui .Après cela aurait pu être mieux. Nous avons manqué d’expérience sur certaines courses avec les gars mais on a su se régler par la suite.

Radio Peloton : Comment s’annonce votre intersaison ?

Loïc Lenvoisé : J’ai une affinité pour la route, même si je pratique le gravel durant la période hivernale. Je vais essayer de faire un bel hiver avec mon entraineur Guillaume Chaubron qui gère la préparation physique et les entrainements.

Radio Peloton : On vous retrouvera sous les couleurs du CSM Puteaux l’an prochain ?

Loïc Lenvoisé : Toujours oui, on a vraiment créé un bon groupe cette année. Quand vous avez des personnes comme notre président Raymond Plaza, Gerard Guilloux, Gilbert Lhuissier, Erick Pertuisel et René Perrono, dirigeant de l’école de vélo, on a envie de leur rendre ce qu’ils donnent avec des résultats en 2025.

 

Photo : Loïc Manceau. 

 

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Interview de… Vincent Bassi (CM Aubervilliers 93)

Vincent Bassi se fait un prénom ! Fils de Laurent Bassi, le coureur de 24 ans a suivi la voie paternelle en rejoignant le CM Aubervilliers 93 en tant que coureur il y a maintenant trois ans. D’année en année, le Séquano-Dionysien franchit des paliers jusqu’à remporter le titre de champion d’Île-de-France open 1 à Nesles-la-Vallée (Val d’Oise), fin juin.

« Gagner en élite »

 

Radio Peloton : Vincent, vous êtes arrivé au cyclisme sur le tard …

Vincent Bassi : J’ai commencé le cyclisme en compétition le 30 mai 2021 à Sourdun en Départemental 2. Auparavant, je pratiquais le football depuis plus de 15 ans et la période Covid-19 est arrivée … J’ai alors commencé le cyclisme avec mon père pour garder la condition et j’ai tout de suite accroché.

Radio Peloton : Vous avez franchi les étapes petit à petit jusqu’à arriver en open 1 cette saison..

Vincent Bassi : La première partie de saison a été très mitigée. Avec mon entraîneur, Guillaume Chaubron, nous avions préparé un gros hiver afin d’être prêt sur les premières courses, notamment Les Plages Vendéennes, mais je suis tombé malade avec la pluie et les températures froides du début de saison. Ensuite, j’ai subi une lourde chute le 10 mars juste avant Annemasse-Bellegarde. Dans la foulée, j’ai attrapé la grippe et j’ai eu des séquelles pendant deux mois sans être capable de terminer les courses, ni même de m’entraîner correctement. Avec Guillaume on a mis au point un programme d’entraînement afin de reprendre tranquillement et de monter progressivement en forme. Et ça a marché, et je l’en remercie ! J’ai réussi à enchainer des bonnes places jusqu’à obtenir deux victoires en open 1, dont le titre régional.

Radio Peloton : Vous allez porter le maillot à fleurs de lys toute une année…

Vincent Bassi : Tout d’abord gagner une course est une satisfaction. Mais un titre régional ce n’est qu’une seule fois par an et il s’agit d’une victoire qui reste visible avec un magnifique maillot à porter tout au long de la saison. Après deux ans à passer tout proche du titre, la troisième aura été la bonne. C’est donc une grande fierté de pouvoir porter ce maillot à l’entraînement et en course, mais aussi une satisfaction collective de pouvoir garder le titre au CM Aubervilliers 93.

Vincent Bassi (CM Aubervilliers 93) avec son maillot de champion d’Île-de-France O1. Photo :DR.

 

Radio Peloton : Qu’est-ce qui a fait la différence sur ce championnat d’Île-de-France ?

Vincent Bassi : L’une des grandes différences s’est faite plus tôt dans la semaine avec ma première victoire de l’année à la nocturne de Dreux (Eure-et-Loir). Je pense qu’elle m’a permis d’être plus libéré en course, sans cette pression de la gagne. Une autre différence qui a joué en ma faveur est notre collectif. L’équipe s’est sacrifiée toute la course pour contrôler les échappées et ensuite contrôler le contre quand j’ai attaqué.

Radio Peloton : Vous avez l’air épanoui au CM Aubervilliers 93…

Vincent Bassi : Je me sens super bien ! Nous avons une très bonne équipe que ce soit individuellement et collectivement avec des profils différents et des coureurs plus expérimentés, ce qui nous permet d’être déjà à 16 victoires avec 7 coureurs différents. L’ambiance est excellente que ce soit sur et en dehors du vélo, surtout lorsque nous partons en course à étapes.

Radio Peloton : La saison n’est pas finie pour vous…

Vincent Bassi : Individuellement, le principal objectif serait de gagner à nouveau mais cette fois-ci avec le maillot régional. Ainsi que de faire des bonnes places en élite et de me faire plaisir sur chaque course. Et collectivement, continuer d’essayer de faire gagner mes coéquipiers sur des parcours qui sont à leur avantage.

Radio Peloton : Quel est votre plus grand rêve dans le vélo ?

Vincent Bassi : Je pense que je l’ai déjà réalisé. Mon rêve depuis que j’ai commencé le vélo était de pouvoir disputer des courses du plus haut niveau amateur en alliant mes études de médecine. Et c’est chose faite ! Cette année, j’ai pu découvrir les grandes courses du calendrier national avec Les Plages Vendéennes, Annemasse-Bellegarde, Circuit de l’Austreberthe . J’espère continuer en cette fin de saison. De plus, grâce au club, nous avons pu participer à plusieurs stages avec l’équipe professionnelle. Mais si je devais citer un souhait dans le vélo ça serait de gagner en élite ou de participer à une classe 2 pour voir le niveau supérieur.

 

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Interview… d’Anaïs Hebinger (Watt Cycling Club)

Le Watt Cycling Club investit les sous-bois ! Après le cyclisme sur route et le cyclisme sur piste, la formation parisienne a certains de ses éléments qui découvrent le cyclo-cross ! Parmi-eux, Anaïs Hebinger. A 27 ans, la parisienne s’épanouit dans cette discipline.

«J’ai fait beaucoup de sport à bon niveau »

 

Radio Peloton : Anaïs , vous avez débuté le cyclisme en compétition il y a peu de temps…

Anaïs Hebinger : Je pratique le cyclisme sur route en compétition depuis 2021 et le cyclo-cross en compétition depuis décembre 2023. Sur route, j’apprécie de voir les paysages défiler ainsi que cette sensation de liberté de mouvement. En compétition c’est plus cette sensation groupe qui se tire constamment plus loin, qui me plaît.

Radio Peloton : Avant le cyclisme en compétition, vous avez pratiqué d’autres sports…

Anaïs Hebinger : J’ai fait beaucoup de sport à bon niveau avant de découvrir le cyclisme. Mais il y en a un que j’ai pratiqué pendant 5ans à un niveau international : le monocycle de longue distance. C’est un sport très atypique et méconnu en France, mais qui m’a permis de voyager un peu partout dans le monde et de devenir 3ème mondiale de 100km et vice-championne du monde de Cross-Country en Corée (2018) . On peut dire que le monocycle m’a donné de bonnes bases pour débuter le cyclisme en compétition.

Radio Peloton : Vous avez donc découvert le cyclo-cross en fin d’année dernière…

Anaïs Hebinger : Plus précisément depuis novembre 2023 dans le but de préparer ma saison de route 2024 et de développer mon explosivité. Le cyclo-cross, c’est un mélange de fun, de technique et d’efforts intenses. C’est clairement le combo de ces paramètres qui m’a donné envie de commencer.

Radio Peloton : Vous avez la particularité de vous déplacer sur les courses en train…

Anaïs Hebinger : Au-delà de la dimension écologique, sortir de Paris en train reste bien plus pratique et souvent rapide qu’en voiture.
Radio Peloton : Comment s’annonce votre année sportive 2024 ?

 

Anaïs Hebinger : Pour la saison de route 2024, l’entraînement se passe plutôt bien et j’ai hâte d’aller courir ! Concernant le cyclo-cross, j’ai l’intention de bien m’entraîner pour palier mon manque de technique et d’arriver en forme pour ma deuxième saison dans cette discipline.

 

Photo : Gérard Briand. 

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Que deviens-tu… Claire Ménard ?

Dans la famille Ménard, je voudrais la fille ? Bonne pioche ! A 22 ans, Claire Ménard a pratiqué le cyclisme en compétition durant près de onze ans au sein du Parisis AC 95, l’une des meilleures formations en Île-de-France . Après avoir stoppé les compétitions tout comme son père, Nicolas, la Val d’Oisienne revient sur ses années de cyclisme.

« Le cyclo-cross reste ma discipline favorite »

 

Radio Peloton : Claire, vous avez pratiqué le cyclisme en compétition durant onze ans…

Claire Ménard : J’ai toujours été dans le même club, au Parisis AC 95, présidé actuellement par Pascal Noël. Dans un premier temps je pense que c’était par proximité géographique, et finalement nous y trouvions notre compte. On ne m’a jamais fait de proposition pour changer de club, donc ça n’a jamais été une question dans ma pratique sportive.

Radio Peloton : Que retenez-vous de vos années vélo ?

Claire Ménard : Ce que je retiens c’est surtout du plaisir et une passion qui est venue au fil du temps. Plus du plaisir que de la  contrainte en tout cas.

Radio Peloton : Pourquoi avoir stoppé le cyclisme de compétition ?

Claire Ménard : Il fallait faire un choix entre continuer le sport et de le faire à haut-niveau ou privilégier les études. J’ai donc choisi de continuer mes études, pour le mieux, car à l’heure d’aujourd’hui je suis en plein master.

Radio Peloton : Quel est votre plus beau souvenir sur un vélo ?

Claire Ménard : Je dirais Lanarvily, une cinquième place au championnat de France des juniors dames en 2017. C’est un résultat assez inespéré dans ma carrière ! J’ai beau réfléchir à la question, je n’ai aucun mauvais souvenir qui contre balance. Il y a eu des choses difficiles, et des choix compliqués. Mais il n’y a pas de souvenir «mauvais ». Ou en tout cas, je ne m’en souviens pas.

 

Radio Peloton : Comment voyez-vous l’évolution du cyclisme féminin ?

Claire Ménard : Je ne suis pas réellement l’actualité, mais j’ai l’impression que les choses bougent et que la pratique pour les femmes s’intensifie. A un niveau mondial, la reconnaissance me semble plus grande.

Radio Peloton : En quoi consiste votre pratique du vélo maintenant ?

Claire Ménard : C’est du vélo plaisir. Je n’en fais vraiment pas régulièrement, mais l’année dernière, avec mon père, nous avons fait le petit circuit de Paris- Roubaix. Et c’était cool ! Mon père Nicolas pratiquait la compétition également au PAC 95. Nous avons arrêté par manque de temps déjà, mais aussi par ce que cela ne correspondait plus réellement à nos besoins.

Radio Peloton : Quelle était votre discipline cycliste de prédilection ?

Claire Ménard : Le cyclo- cross reste ma discipline favorite ! Cela m’a apporté une grande capacité de concentration et une certaine hargne à faire ce que je veux, et à y aller au bout. Le sport en général m’a permis de me rendre compte que même si je ne pratique plus de vélo, faire une activité sportive est un impératif et un essentiel dans ma vie.

 

Photo : Loïc Manceau.

 

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Interview de… Constance Marchand (Sprinteur Club Féminin)

Constance Marchand est le tube de ce début de saison sur route 2023 ! A 22 ans, la pensionnaire du Sprinteur Club Féminin (Paris) a remporté deux victoires de prestige avec le Circuit des Plages Vendéennes dames à Montaigu et les Boucles Guégonnaises première manche de la coupe de France N2.

« Toute l’équipe se tire vers le haut »

Radio Peloton : Constance, cela fait combien de temps que vous pratiquez le vélo ?

Constance Marchand : Quand j’étais plus jeune, j’ai testé beaucoup de sport (tennis, tir à l’arc, natation, badminton) et en parallèle j’ai toujours aimé regarder les courses à la télévision et faire du vélo avec mon père les dimanches, mais ce n’était pas régulier. J’ai eu mon premier vélo de route à 13 ans, puis j’ai pris ma première licence en 2018 pour commencer la compétition au club de Reims, d’où je suis originaire.

Radio Peloton : Vous avez ensuite rejoint le Sprinteur Club Féminin …

Constance Marchand : J’ai intégré le Sprinteur Club Féminin fin 2019 après avoir effectué mon baptême sur piste lors de l’évènement du club : La Piste Au Féminin. C’est une des principales motivations qui m’a décidé à vouloir intégrer le club. Je voulais découvrir cette pratique peu connue qui m’intéressait beaucoup. Je voulais moi aussi pouvoir ressentir les sensations de vitesse que permet la piste ! En effet, après un an passé à Reims où l’encadrement pour les féminines n’était pas optimal, je suis allée un an au club d’Argenteuil et j’ai connu le SCF sur les courses en Île-de-France.

Radio Peloton : Vous effectuez un début de saison remarqué…

Constance Marchand : Je suis très satisfaite de mon début de saison et globalement celui de l’équipe également ! En effet, j’ai remporté la première étape des Plages Vendéennes fin février pour ma reprise sur route, je réalise un Top 15 sur les Boucles de Seine-et-Marne et j’ai remporté la première manche de Coupe de France N2 sur les Boucles Guégonnaises. L’ambiance dans l’équipe est au beau fixe est c’est très appréciable pour performer ensemble.

Radio Peloton : Vous avez passé un nouveau cap cette année…

Constance Marchand : Je pense que c’est vraiment une prise de conscience du niveau acquis au cours de l’année dernière et cet hiver. Au championnat de France, sur piste j’ai pu faire de belles places bien que le niveau été plus relevé que l’an passé. Je progresse d’année en année est c’est très gratifiant.

Radio Peloton : Votre pratique de la piste est un bon tremplin pour la route ?

Constance Marchand : Les deux disciplines se complètent, la piste permet d’améliorer la maniabilité du vélo et donc son aisance au sein du peloton puisque le vélo est dépourvu de frein. Les conditions sont également optimales pour s’entraîner l’hiver. Cela permet d’améliorer son coup de pédale avec la vélocité puisque l’on augmente en vitesse seulement en augmentant la fréquence de pédalage. On adapte le braquet en fonction du travail souhaité. La piste reste, à mon sens, la meilleure école du vélo. En course, on travaille beaucoup le côté tactique ; un aspect que l’on peut transférer sur la route.

Radio Peloton : Comment vous sentez-vous au SCF ?

Constance Marchand : Je me sens à ma place et c’est en accord avec ce que je recherchais dans un club de formation vers le haut-niveau. Je partage les mêmes valeurs du club qui est à taille humaine et cela permet de travailler dans de bonnes conditions grâce à l’encadrement compétent. Beaucoup de personnes s’investissent tous les jours dans le projet. La formation, la performance et la passion sont les maîtres mots au sein du club sans pour autant délaisser les moments conviviaux dans la bonne humeur. Toute l’équipe se tire vers le haut et tout le monde s’entend bien c’est ce qui fait notre force.

Radio Peloton : Quels sont vos prochains objectifs Constance ?

Constance Marchand : Mes principaux objectifs cette année sont de prendre davantage d’expérience sur piste puisque l’on a créé une équipe UCI : Alltricks.com – Sprinteur Club Féminin. La route a également une place importante avec l’idée de performer avec l’équipe DN sur la Coupe de France ainsi que les courses nationales. Pour le moment, les résultats sont très satisfaisants donc j’espère continuer dans ce sens et augmenter encore mon niveau. C’est aussi ma dernière année dans la catégorie des espoirs dames donc ce sera important de bien figurer au Championnat de France de l’Avenir.

Radio Peloton : Qu’est-ce que vous appréciez dans le cyclisme dé compétition ?

Constance Marchand : Ce que j’aime dans le cyclisme, c’est son côté populaire. Aussi, étant le sport par excellence individuel qui se court en équipe ; ce qui est agréable c’est d’être soudée avec des athlètes qui ont un objectif commun et la performance se réalise grâce aux efforts de chacun. J’aime voyager et découvrir de nouvelles routes que ce soit à l’entraînement ou en compétition et j’apprécie les moments passés au sein de l’équipe. D’un autre côté, j’aime la lecture autour du cyclisme et pour faire référence à Olivier Haralambon : « Vous les croyez des brutes, ils sont délicats comme des danseuses, subtils plus que bien des écrivains, faute de quoi ils n’avanceraient pas. » En effet, les pédales se « caressent » d’une certaine manière et ce sont toutes ces subtilités qui font la performance et l’épanouissement sur un vélo. La pratique du cyclisme m’amène une certaine confiance étant donné mon évolution dans ce sport depuis mon début dans cette pratique, qui n’est pas si éloigné que cela.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Benjamin Rousseau (US Métro-Transports)

Entre le vélo et Benjamin Rousseau, c’est une histoire d’amour qui dure ! A 18 ans, le polyvalent coureur francilien continue à prendre beaucoup de plaisir dans ce sport sous le maillot de l’US Métro-Transports. Le protégé du président Rémy Turgis s’est récemment distingué en remportant le titre de champion de Paris dans la catégorie des juniors sur le circuit Nexter de Satory (Yvelines), le 5 juin dernier.

« Apporter mon aide au maximum pour mes coéquipiers »

 

Radio Peloton : Benjamin, cela fait un moment que vous portez les couleurs de l’US Métro-Transports…

Benjamin Rousseau : Cinq ans exactement. Je suis arrivé au club quand j’étais minime 1. Je pratique le vélo en compétition depuis plus de dix ans. J’ai commencé à l’âge de cinq ans après avoir essayé le football. Mais le vélo est une histoire de famille chez les Rousseau et j’ai vite été rattrapé par le virus de la petite reine (sourires).

Radio Peloton : Qu’est-ce que vous aimez à l’US Métro-Transports ?

Benjamin Rousseau : L’ambiance est très familiale au sein du club. Le président Rémy Turgis nous met dans les meilleures conditions pour que nous nous sentions bien dans la structure. Il y a aussi un réel échange entre les différentes catégories qui contribue à la bonne ambiance générale à l’USMT entre coureurs et dirigeants.

Radio Peloton : Comment jugez-vous votre première partie de saison ?

Benjamin Rousseau : Selon moi, je fais quand même un bon début de saison. En tant que junior 1, j’essaye de découvrir le maximum d’épreuves tant aussi bien à l’échelle régionale que nationale. Par exemple, cela a été un honneur pour moi de prendre le départ de la « Bernaudeau juniors » (Vendée) , une course de référence nationale dans la catégorie.

Radio Peloton : Vous brillez également en cyclo-cross, l’hiver…

Benjamin Rousseau : Lors de la dernière saison de cyclo-cross, je me suis imposé à trois reprises tout en ayant eu un petit problème de santé. Je prends du plaisir dans cette discipline, d’autant plus qu’elle a une place particulière au sein de l’US Métro-Transports. Je suis maintenant focalisé sur la suite de la saison sur route. J’ai souvent été dans le coup tant aussi bien sur les Nationales juniors que sur les courses de 2e catégorie, 3e catégorie, ce qui est rassurant pour la suite. C’est une année de découverte pour moi. Je suis également dans l’optique d’apporter mon aide au maximum pour mes coéquipiers.

Radio Peloton : Qu’aimez-vous dans le vélo ?

Benjamin Rousseau : Il y a beaucoup de choses que j’aime dans la pratique du vélo. En premier lieu, je dirais le défi physique. J’aime le fait d’être au top durant pratiquement trois heures lors des compétitions sur route. Mais le physique n’est rien sans l’aspect stratégique. Un coureur peut être très fort, mais si ce dernier ne court pas avec sa tête, cela peut devenir beaucoup plus dur.

Radio Peloton : Quelle est votre sortie de vélo préférée ?

Benjamin Rousseau : Je pratique une bonne partie de l’année la route et puis l’hiver je vais dans les sous-bois pour le cyclo-cross. Ma sortie préférée serait dans la Vallée de Chevreuse (ndlr, dans l’ouest de la région parisienne), avec mon coéquipier Jules Simon, sur les conseils de Jimmy Turgis (ndlr : entraineur dans la formation professionnelle B&B- KTM)et de son père, Rémy Turgis.

Radio Peloton : Quels sont vos objectifs pour la deuxième partie de saison Benjamin ?

Benjamin Rousseau : Je vise une sélection en équipe d’Île-de-France juniors. J’ai eu l’honneur de porter le maillot de l’équipe régionale lorsque j’étais chez les cadets, j’espère avoir l’opportunité de le refaire. J’ai aussi en tête le championnat régional à Arronville (Val d’Oise). Le maillot à fleurs-de-lys fait forcément rêver tous les compétiteurs franciliens. Enfin, je n’écarte pas l’idée de me mettre de nouveau en évidence sur quelques courses nationales chez les juniors.

 

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Interview… d’Enzo Panor (CSM Clamart 92)

Deuxième saison chez les juniors pour Enzo Panor ! Le pensionnaire du CSM Clamart 92 fait partie des coureurs à suivre cette année dans cette catégorie. Réputé rapide, le coureur formé à la Pédale Combs-la-Villaise est conscient des progrès qu’il lui reste encore à accomplir pour franchir un cap supplémentaire.

 

« Chercher de bons résultats sur les terrains plus vallonnés »

 

Radio Peloton : Enzo, comment jugez-vous votre première partie de saison ?

Enzo Panor : Je pense avoir fait un début de saison correct malgré une fin de préparation hivernale compliquée dû à une mauvaise chute à l’entraînement le 17 janvier. Dans la foulé j’ai eu une infection au Covid-19 pour la seconde fois. J’ai donc dû laisser le vélo de côté pendant une vingtaine de jours. J’ai pu reprendre l’entraînement à partir du 6 février, une semaine avant le stage du club qui m’a permis de remettre en route. En sortant de ce stage je vais chercher une 2eme place en 3eme catégorie à Couffé (Loire-Atlantique).

Radio Peloton : Vous avez pas mal brillé dans l’ouest de l’Hexagone…

Enzo Panor : J’ai ensuite terminé à la 7eme place du Grand Prix de Châtellerault en Fédéral juniors, 30eme sur la Bernaudeau junior UCI et une sélection avec le comité régional pour la première manche de coupe de France.

Radio Peloton : Sur quels points devez-vous encore travailler ?

Enzo Panor : Il faut que je m’améliore sur des efforts longs et surtout en contre -la- montre, qui est actuellement mon talon d’Achille.

 

Radio Peloton : Quelle place a le CSM Clamart 92 chez les juniors ?

Enzo Panor : Sur le début de saison, on est en-dessous collectivement par rapport à d’autres équipes. On commence néanmoins à bien progresser et le récent Tour des Yvelines du 8 mai dernier en est un exemple. On a souvent été placés. Il faut maintenant que l’on concrétise les choses notamment sur de belles épreuves par étapes comme la Martial gayant 2,3,J, le Tour de l’Eure juniors, le Tour du Bouchaud 2,3,j.

Radio Peloton : Sur quels aspects pensez-vous avoir progressé ?

Enzo Panor : Par rapport à l’année dernière j’ai progressé en bosse mais il faut encore travailler pour chercher de bons résultats sur les terrains plus vallonnés.

Radio Peloton : Vous faites l’impasse sur la piste cette année…

Enzo Panor : Cette année je ne vais pas faire de piste, seulement de la route et j’avais pour objectif de participer à des coupes de France avec le comité régional, aller chercher de bons résultats sur les fédérales juniors et UCI. Enfin, j’espère participer au championnat de France sur route, en Normandie. Je n’ai pas vraiment de rêve pour 2022, je veux juste prendre du plaisir sur le vélo et aller chercher des résultats quand la forme est au rendez-vous.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview… d’Emil Menager (Team Chatou Cyclisme)

Présent lors de la reprise des compétitions à Satory (Yvelines), en 2e catégorie le 6 mars dernier, Emil Menager sera l’un des atouts du Team Chatou Cyclisme cette saison en 3e catégorie. Le polyvalent coureur yvelinois ne se fixe aucune limite pour cette saison 2022.

 

 

«J’aime bien me faire mal dans les côtes »

 

Radio Peloton : Emil, depuis combien de temps pratiquez-vous le cyclisme en compétition ?

Emil Ménager : Je fais du vélo depuis l’âge de 4 ans. En primaire ça a été mon moyen de déplacement pour aller à l’école accompagné par ma mère (environ huit kilomètres par jour). A l’âge de 9 ans j’ai fait la Loire à vélo avec mon grand-père, c’était un peu mon Tour de France à moi (sourires). J’ai par la suite fait beaucoup de VTT avec quelques compétitions départementales. En 2021 j’ai senti le besoin de changer et j’ai commencé le vélo de route. Ca va être ma deuxième « vraie » saison de course.

Radio Peloton : Vous avez donc opté pour le Team Chatou Cyclisme…

Emil Ménager : J’ai commencé avec le TCC l’année dernière et la saison s’est super bien passée. J’ai malgré tout eu l’envie d’aller voir ailleurs à la fin de la saison. Mais j’ai senti une nouvelle dynamique au sein du club avec la venue de beaucoup de nouveaux adhérents dont des amis que je connais du VTT, ce qui m’a décidé à prolonger pour cette saison. On a une très belle équipe 3/J pour  2022 et ça promet des belles choses !

 

Radio Peloton : Qu’est-ce qui vous plait dans le vélo ?

Emil Menager : Ce qui me plait dans le vélo c’est la découverte de nouveaux paysages, routes, chemins et trails. Le vélo m’a permis de faire des belles rencontres et de partager de bons moments avec d’autres personnes. J’apprécie l’aspect pilotage et technique et bien sûr j’aime bien me faire mal dans les côtes.

Radio Peloton : Comment s’est passée votre préparation pour la saison sur route ?

Emil Menager : Ma préparation a été assez perturbée cette année. Tout commençait bien avec un beau début en cyclo-cross. Début décembre je me fracture la clavicule pour une énièmes fois, c’était assez dur mentalement. Je remonte sur le vélo mi-janvier. J’attrape le Covid-19 début février mais sans trop de symptômes. J’espère ne plus avoir de pépins avant la fin de saison. Depuis février je suis suivi par Guy de Gouville (ndlr : également coureur au VCA du ourget) qui aide certains membres du club et moi même à structurer leur entraînement.

Emil Menager (Team Chatou Cycliste) lors de la course 2e catégorie de Satory (Yvelines). Photo : Gérard Briand.

Radio Peloton : Qu’ambitionnez-vous pour 2022 ?

Emil Menager : Mes ambitions pour 2022 sont avant tout de prendre le plus de plaisir possible et de l’expérience. En plus des courses sur route j’aimerais bien faire quelques courses de xco et quelques courses d’enduro pendant le mois de juin. Pour la seconde partie de la saison, ça dépendra de mes études. J’ai pris beaucoup de plaisir sur les courses de cyclo-cross la saison passée donc pourquoi pas en refaire cette saison avec un vélo adapté et voir jusqu’où je peux pousser. 

Radio Peloton : Certaines courses vous tiennent à cœur cette année ?

Emil Menager : J’aimerais arriver en forme sur le Tour des Yvelines le 7 mai et enchaîner le 14 mai avec le championnat régional de xco pour aller chercher une belle place. J’aime bien les courses avec des chemins en mauvais état et des bons taquets un peu comme les dernières éditions de Paris Tours. Je ne suis pas un grand fan des courses sur circuit. J’éprouve assez rapidement de la lassitude, je préfère les courses de ville en ville où l’on passe chaque difficulté qu’une seule fois et que celle-ci laisse place à la prochaine. Le vélo a toujours fait partie de ma vie. Par le passé, j’ai fait un peu de football et du handball, mais le vélo a toujours repris le dessus.

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Interview de… Marion Bignet (CM Aubervilliers 93)

Marion Bignet fait partie des féminines qui portaient les couleurs du CM Aubervilliers 93 en 2021. Après avoir débuté dans les rangs du Paris Cycliste Olympique, la francilienne espère franchir un cap supplémentaire en 2022 sur les prochaines compétitions.

 

« Performer davantage en course »

 

Radio Peloton : Marion, depuis combien de temps pratiquez-vous le cyclisme en compétition ?

Marion Bignet :J’ai commencé le vélo en 2018, d’abord par une pratique cyclosportive de loisir. J’ai adoré cette expérience et ai très rapidement eu envie d’approfondir ma pratique et d’intégrer un club. L’envie de faire des courses n’est pas venue tout de suite. J’avais besoin de gagner en confiance en moi sur le vélo, et c’est pour ça que j’ai choisi de faire du vélo en club. J’ai intégré le Paris Cycliste Olympique (PCO) pour la saison 2019/2020 mais je n’ai pas eu de chance car avec les confinements à répétition je n’ai pas pu courir beaucoup. J’ai changé de club et intégré le CMA 93 fin 2020. Je dirais donc que cela fait réellement une saison que je pratique le cyclisme en compétition.

Radio Peloton : Quelles sont les autres disciplines sportives que vous avez pratiqué par le passé ?

Marion Bignet :J’ai fait beaucoup d’équitation étant plus jeune, ainsi que de l’athlétisme. J’ai toujours bien aimé courir et j’ai intégré la course à pied dans ma pratique sportive. Je pratique également le yoga que je trouve très complémentaire avec le cyclisme.

Radio Peloton : Pourquoi le CMA 93 ?

Marion Bignet :Après un an passé au PCO, j’ai rejoint le CMA 93 pour la saison 2020/2021. Je ressentais le besoin de partager ma pratique avec des femmes. J’étais la seule fille de ma catégorie au PCO et débutant dans ce sport, j’avais du mal à me jauger. A l’entrainement, avec les garçons, j’étais tout le temps à la traîne, ça a été dur au début. J’ai rapidement progressé car je roulais constamment avec des cyclistes qui faisaient du vélo depuis longtemps et qui avaient un bien meilleur niveau que moi. Très vite, j’ai eu envie de rouler avec des femmes pour partager ma passion du vélo. Je voulais appartenir à une équipe, un collectif de filles qui avaient peut-être rencontré les mêmes difficultés que moi au début et fait face aux mêmes doutes en commençant leur pratique. J’avais aussi envie de commencer les courses et je voulais le faire avec une équipe féminine.

Radio Peloton : Vous aviez déjà contacté l’équipe par le passsé… 

Marion Bignet : Avant d’intégrer le PCO, en 2019, j’avais contacté le CMA 93 que je connaissais par leur équipe féminine en DN. A l’époque, ils n’avaient pas encore constitué de section féminine départementale/régionale. En 2020, pour donner suite à nombreuses demandes, ils ont ouvert une section femmes départementale/régionale, que j’ai rapidement rejoint.

Radio Peloton : Qu’est-ce que vous aimez dans ce sport ?

Marion Bignet :J’adore la sensation de liberté et d’émancipation que le vélo procure. Le vélo m’a permis de découvrir des coins et des régions de France que je n’aurais pas pu découvrir autrement. J’ai récemment découvert le vélo en montagne, ayant fait le tour du Mont-Blanc cet été. J’ai adoré cette expérience, être seule face à l’effort, et admirer des paysages fabuleux. J’aime aussi le côté social du vélo qui me permet de rencontrer très facilement de nouvelles personnes. En course, j’adore rouler avec mon équipe, me dépasser, rouler en peloton et travailler les stratégies.

Radio Peloton : Comment s’est passée votre saison 2021 ?

Marion Bignet :J’ai participé à plusieurs courses en Ile-de-France qui m’ont permis d’acquérir de l’expérience à rouler en peloton, de travailler sur des intensités « course » ainsi que mon placement. J’ai trouvé que les courses femmes se courent différemment des courses avec les hommes. J’ai adoré cette saison de courses car c’était réellement la première fois que je courrais en équipe ! Mon objectif pour l’année prochaine est de performer davantage en course, de prendre plus d’initiatives et de continuer à me faire plaisir.

Radio Peloton : Quel est votre coureur professionnel préféré ?

Marion Bignet :J’admire beaucoup la néerlandaise Marianne Vos par sa polyvalence, sa régularité et ses nombreux succès autant sur la route qu’en cyclo-cross. Elle est toujours au rendez-vous et c’est un vrai rôle model, une ambassadrice du cyclisme féminin selon moi.

Radio Peloton : Que pensez-vous du niveau du cyclisme féminin en région parisienne ?

Marion Bignet :Le niveau est très hétérogène. En région parisienne, il y a peu de courses femmes en catégorie Pass Cyclisme (ndlr : 5 en 2020). Ce sont des petits pelotons  et certaines courses se sont vu être annulées fautes de participantes. Si on veut courir régulièrement, on est obligées de participer à des courses Pass Cyclisme mixtes, qui ont lieu toutes les semaines. C’est positif car cela nous permet de progresser mais c’est aussi beaucoup moins challengeant de se retrouver avec des hommes de 50 ans et plus. Il serait intéressant de donner l’opportunité à des coureuses de Pass Cyclisme de participer aux courses Dames Junior/Senior où les pelotons sont plus gros et au sein desquels le niveau est déjà hétérogène.

 

 

Radio Peloton : Le cyclisme féminin semble avoir le vent en poupe en ce moment… 

Marion Bignet : En 2021, j’ai vu de plus en plus de filles pratiquant le cyclisme lors de mes sorties. Au Polygone de Vincennes (Paris 12), c’était assez marquant. Il faudrait que cela s’accompagne d’actions spécifiques menées par le comité régional comme l’organisation de journées portes ouvertes ou de sensibilisation autour du cyclisme féminin, pour donner envie à ces filles de pratiquer le cyclisme en compétition. On ne voit pas assez d’événements de la sorte.

 

Propos recueillis par Loïc Manceau. 

 

Photo : Nicolas Vaucouleur. 

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Interview de… Raphaël Taïeb

Raphaël Taïeb est un véritable amoureux de la petite-reine ! Après avoir porté les couleurs de l’AS Corbeil-Essonnes au début des années 2010, le grimpeur essonnien a rejoint Lyon et sa région avec toujours la même passion pour le vélo. A tel point que l’ancien protégé du président Joël Vendé a décidé d’investir dans un club local , le VC Corbas (Rhône).

 

« Donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport»

 

Radio Peloton : Raphaël , vous allez devenir un sponsor du VC Corbas en 2022…

Raphaël Taïeb : Je suis un passionné de vélo depuis tout petit. Quand j’étais gamin, je disais à mes professeurs que je voulais être cycliste professionnel. Finalement j’ai fait de longues études et j’ai créé une entreprise (ndlr : Lelivrescolaire.fr, éditeur de manuels scolaires, 60 salariés à Lyon). Mais je ne suis pas à court d’idées et de projets. En particulier, je trouve que c’est essentiel de soutenir et promouvoir le sport de haut-niveau, car il ne s’agit pas simplement de gagner des courses ou de passer à la télé.

Radio Peloton : Le sport de haut-niveau inculque de nombreuses valeurs…

Raphaël Taïeb : Le sport de haut- niveau fait rêver les jeunes et participe à leur éducation par les valeurs qu’il inculque, il apporte du bonheur et des émotions aux millions de passionnés, il donne envie aux gens de faire de l’activité physique ce qui est la meilleure façon de rester en bonne santé. Il y a aussi l’impératif social : donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport qui les passionne, et le vélo est devenu un sport cher. Le sport, comme l’éducation, est une cause majeure à mes yeux. Aujourd’hui à 34 ans j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice.

Radio Peloton : D’où vous vient cette idée de sponsoring ?

Raphaël Taïeb : Cela fait longtemps que j’avais dans un coin de la tête l’idée de monter un projet sportif autour du vélo. Quand j’ai rencontré les dirigeants et coureurs du VC Corbas, j’ai tout de suite été séduit par leur épopée incroyable des dix dernières années : du cyclotourisme à la DN2. Moi qui recrute régulièrement et qui suis extrêmement sensible aux qualités humaines des gens qui m’entourent, j’ai trouvé qu’il y avait dans ce club un état d’esprit exemplaire et de très belles personnes. Alors j’ai décidé de les rejoindre en tant que sponsor principal pour accélérer encore autour d’un projet ambitieux : passer en DN1 et créer à terme une structure professionnelle basée à Lyon. C’est mon rêve et je suis déterminé à le réaliser ! (sourires)

 

Radio Peloton : Vous également pris une licence de coureur au VC Corbas…

Raphaël Taïeb : J’éprouverai beaucoup de plaisir à porter les couleurs du club sur les chronos de fin de saison, sur les cyclosportives que j’affectionne, et pourquoi pas sur quelques courses de fédération. En tant que sponsor je veux une ambition sportive maximale. Je veux que les coureurs qui rêvent de passer pro se disent que Corbas peut les y emmener, depuis l’école de vélo jusqu’à la DN en passant par toutes les catégories. Je veux que l’on gagne de grandes et belles courses et que l’on devienne un club de référence dans la région et en France.

Radio Peloton : Vous êtes attaché à l’environnement autour du vélo notamment le scolaire…

Raphaël Taïeb : Je veux que l’on y arrive avec une éthique exemplaire, un état d’esprit collectif, bienveillant. Je ne veux pas de coureurs en burnout ou qui délaissent les études. Je considère qu’il est essentiel que les coureurs mènent un double projet : tenter de passer pro, mais assurer ses arrières par des études et/ou une formation. Je veux que le club travaille à l’insertion des jeunes sur le marché professionnel car tout le monde ne peut pas devenir cycliste pro et que la vie ne s’arrête pas à 25 ans : elle démarre ! Pour cela, on travaille à réunir des partenaires du monde du recrutement, et de belles entreprises lyonnaises emblématiques – notamment dans la nouvelle économie pourvoyeuse de beaucoup d’emplois – et convaincues de la valeur que peuvent apporter des sportifs de haut niveau en entreprise. Je considère que notre rôle en tant que structure associative est autant sportif que social.

Radio Peloton : Le VC Corbas doit être un accélérateur pour ses jeunes alors ?

Raphaël Taïeb : Le message que je veux adresser aux coureurs est clair. Avec Corbas, soit vous réussirez à passer Pro, soit on vous trouvera un boulot. Je suis très sensible au développement du cyclisme féminin. À titre personnel, j’ai toujours été révolté par toutes les formes d’injustices, dont les inégalités femmes-hommes. Dans mon entreprise, nous avons la parité dans le comité de direction et dans les équipes. Il n’y a aucune raison que le cyclisme féminin ne se développe pas. Il est tout aussi spectaculaire que le cyclisme masculin : à la télé, vous ne voyez pas de différence entre un homme qui monte un col à 20kmh et une femme qui le monte à 17kmh. Ce sont les mêmes efforts, les mêmes valeurs. Corbas a déjà une très belle équipe féminine et je veux qu’on la développe. Enfin, j’aimerais que l’on soit pionniers sur le verdissement du vélo. On l’oublie mais tous les cyclistes entretiennent une relation forte avec la nature. Faire du vélo c’est avant tout partir se promener dans la nature, profiter de paysages magnifiques, s’affranchir de la vie urbaine. Il faut reconnecter l’image du vélo, et par certains aspects sa pratique, avec l’impératif écologique : le public le demande… et les coureurs aussi ! Quand on a 20 ans aujourd’hui l’écologie est une évidence. L’avenir du vélo passe donc inévitablement par une pratique plus verte.

Radio Peloton : En parlant de vert, vous avez passé trois ans à l’AS Corbeil-Essonnes entre 2011 et 2014…

Raphaël Taïeb : A l’époque, le club évoluait en Division Nationale 3. Le club m’a permis de découvrir le cyclisme de compétition, de comprendre ses enjeux. J’ai pu gagner quelques courses, une sensation exceptionnelle. J’étais devenu assez proche de Joël Vende (président à l’époque) et de Dominique Bernard (trésorier) qui m’ont appris beaucoup de choses. Il y avait un groupe de coureurs exceptionnels autour de Kévin Le Cunff (passé pro ensuite), Romain Bona, David Bouillaux, Vincent Girardin, Lucas et Victor Leblond, on s’éclatait, vraiment.

Radio Peloton : Vous avez idée d’un sponsoring d’un club en région parisienne ?

Raphaël Taïeb : J’ai vraiment envie de me concentrer sur le projet que l’on lance avec Corbas. J’ai du mal à m’éparpiller, et puis ma vie est à Lyon désormais ! Je garde bien sûr un oeil affectif sur ce qu’il se passe en Île-de-France, ma région de naissance. Pourquoi pas un jour !

Radio Peloton : En quoi consiste votre pratique du vélo maintenant ?

Raphaël Taïeb : Je suis resté passionné. J’ai donc fait le choix d’aménager mes semaines pour continuer de pratiquer entre 10h et 15h par semaine. Je m’entraine pour progresser et prendre du plaisir dans l’effort. PMA, seuil, force : tout y passe ! A 34 ans les plus belles années sont sûrement derrière, mais je ne suis pas encore complètement rouillé. En pic de forme j’arrive à tenir des bons temps, comme dans la montée du Ventoux que j’ai bouclée en moins de 1h10 l’an dernier, ou comme sur quelques chronos et grimpées de la région que j’arrive encore à gagner parfois. La petite anecdote rigolote c’est que Julien Chave, le manager de l’équipe, m’avait initialement contacté pour rejoindre les rangs de la DN après m’avoir repéré sur un chrono ! Mais mes projets professionnels et ma vie familiale ne me permettaient pas de courir pour le club de façon régulière. Je sais maintenant que je ne passerai jamais pro, et ce projet est sans doute une façon pour moi de m’accrocher à ce rêve d’enfant et de le réaliser d’une façon un peu différente… en équipe !

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

 

Photo : Gérard Briand.

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